Biographie
(1912-1987)
La vie cinématographique de Georges Franju, né en 1912, passionné très tôt par le cinéma muet (Fritz Lang et F. W. Murnau sont ses deux cinéastes préférés), se découpe en trois grandes périodes.
La première est marquée par son amitié avec Henri Langlois, rencontré en 1934. Ensemble, ils créent le Cercle du cinéma, qui diffuse des films rares, fondent une revue (Cinématographe, deux numéros seulement) et surtout créent, en 1936, ce qui deviendra, dans le monde, un lieu mythique pour l’amour du cinéma, la Cinémathèque française.
La deuxième est marquée par le documentaire. En 1948, Franju réalise un court métrage sur les abattoirs de Paris, Le Sang des bêtes. Pendant dix ans, un rare talent à révéler la poésie inhérente à toute réalité, même sordide ou morbide, fait de lui un grand documentariste français.
La troisième est marquée par la fiction. 1958 : Franju réalise La Tête contre les murs. 1959 : Les Yeux sans visage. Sept autres longs métrages suivront, parmi lesquels des adaptations de François Mauriac (Thérèse Desqueyroux, 1962), Jean Cocteau (Thomas l’Imposteur, 1965) ou Emile Zola (La Faute de l »bé Mouret, 1970). Bien qu’admiré pour son goà»t du fantastique, sa capacité à balancer l’horreur par une singulière tendresse, sa grande originalité à l’intérieur du cinéma français, Franju ne trouvera jamais, dans ce cinéma, la place qu’il mérite. Son œuvre demeure aussi méconnue que mal aimée. A partir de 1973, il travaille surtout pour la télévision. Il meurt en 1987.
Filmographie
Mise à jour le 6 mai 2009