Synopsis
Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite soeur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d’un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les être magiques à retrouver leur pouvoir.
Distribution
Réalisation : Tomm Moore
Directeur artistique : Adrien Mérigeau
Scénario : Will Collins, d’après une histoire originale de Tomm Moore
Direction d’écriture : Nora Twomey
Voix françaises : Audi’art
Post-production son : BnS
Producteur exécutif : Thibaut Ruby
Musique originale composée et orchestrée : Bruno Coulais
En collaboration avec : Kila
Chansons interprétées par : Nolwenn Leroy
Montage : Darragh Byrne
Directeurs de production : Katja Schumann, Fabien Renelli
Production : Superprod (France), Cartoon Saloon (Irlande), Melusine Productions (Luxembourg), The Big Farm (Belgique), & Norlum (Danemark)
Producteurs : Clément Calvet et Jérémie Fajner, Tomm Moore, Ross Murray & Paul Young (Cartoon Saloon), Stephan Roelants (Melusine), Serge & Marc Umé, Isabelle Truc (The Big Farm), Frederik Villumsen & Claus Toksvig Kjaer (Nørlum)
Autour du film
« C’est en vacances, sur la côte ouest irlandaise dans le conté de Dingle, avec mon fils Ben, alors âgé de 10 ans, que l’idée du Chant de la mer est née. Un matin, nous avons découvert de nombreux phoques échoués sur la plage. J’avoue que cette vision nous a profondément choqués. Ce massacre avait été perpétré par les pêcheurs qui les tenaient pour responsables de la raréfaction des poissons. Ce raisonnement est non seulement scientifiquement absurde mais le massacre des phoques n’a jamais fait revenir les poissons…
Longtemps considérés comme des créatures sacrées, les phoques appartiennent depuis des siècles aux légendes celtes. Les marins pensaient qu’ils incarnaient l’âme des disparus en mer. Aujourd’hui leur espèce est menacée et ces légendes sont également en voie de disparition. Pourtant elles ne cessent de donner un sens à notre monde. Le Chant de la mer revisite ces légendes en s’inspirant entre autres de celle des Selkies. »
« Le récit s’inspire d’une partie de mon enfance en Irlande. Le film commence le 30 octobre et se termine le 31 octobre, jour d’Halloween. Autrefois, cette nuit-là, il était possible de communiquer avec l’Autre Monde… Je me souviens très précisément d’Halloween, des feux de joie, des déguisements… Nous étions dans les années 1980 et pourtant tout semblait encore empreint de croyances et de superstitions autour de l’existence de mondes parallèles ! Dans Le Chant de la mer, le jour d’Halloween est le jour où les hiboux de Macha peuvent surgir de l’Autre Monde et c’est précisément le jour où Ben parvient à passer de l’autre côté du miroir. »
« Lors de la préparation du film, j’ai envisagé de le faire en 3D ou en stéréoscopie, mais l’aspect nostalgique de l’histoire, mon goût naturel pour les cartoons classiques, et l’influence des films japonais tels que ceux de Miyazaki m’en ont dissuadé. La manière dont Miyazaki insuffle à ses films une culture humaniste m’intéresse beaucoup. Transmettre une identité culturelle irlandaise tout en évoquant des thèmes universels était un des défis de ce film.»
« Adrien Mérigeau, mon directeur artistique, est français, nous avions déjà collaboré sur Brendan et le secret de Kells. En 2009, Adrien a réalisé le court métrage Old Fangs, produit par Cartoon Saloon. Fasciné par l’audace de son graphisme, ses aquarelles et sa maîtrise de la lumière, j’avais très envie de travailler à nouveau avec lui. Le style graphique du Chant de la mer est dans la lignée de celui de Brendan et le secret de Kells. Une de mes grandes influences a été Le Petit prince et le dragon à huit têtes, un film produit par la Tōei Animation et réalisé en 1963 par Yugo Serikawa. Le travail du peintre paysagiste irlandais Paul Henry (1877-1958) est l’une des références picturales pour sa lumière, mais des artistes plus contemporains comme Klee, Kandinsky ou Basquiat sont également des sources d’inspiration.
Le site archéologique de Newgrange (tumulus structuré d’immenses blocs de pierre, concentrés sur un couloir menant à une chambre mortuaire datant du Néolithique) où l’on peut observer sur certaines pierres des tracés rupestres, lignes parallèles ou radiales, ont beaucoup inspiré le design du film. Ces formes circulaires souvent présentes sur d’autres mégalithes en Irlande, m’impressionnent et cette récurrence graphique se retrouve dans Le Chant de la mer. Nous avons joué de ce motif pour signifier parfois un sentiment de bien-être et de protection, parfois un sentiment d’angoisse, d’emprisonnement et de piège.
D’autres lieux comme l’île surnommée « Sleeping Giant » qui ressemble à un géant endormi sur le dos, les mains posées sur son ventre, ont inspiré le graphisme de Mac Lir. Les légendes celtiques des Selkies, de Mananann Mac Lir, le dieu de la mer, les récits des Chanaki irlandais, que nous avons adaptés et transposés, sont les sources d’inspirations du récit du Chant de la mer. »
Tomm Moore
Le Chant de la mer est le deuxième long-métrage de l’Irlandais Tomm Moore (né en 1977), après le très beau Brendan et le secret de Kells (sorti en France en 2009*), qui s’enracinait déjà dans l’imaginaire des légendes celtiques. L’idée des aventures de Ben et Maïna est justement venue à Tomm Moore en 2006 lors de la réalisation de ce premier film. Lors de vacances familiales dans l’Ouest de l’Irlande, le réalisateur et son fils (dont il s’est inspiré pour le personnage de Ben) découvrirent sur une plage des cadavres de phoques dépecés par des pêcheurs. Les anciens leur assurèrent que de leur temps un tel massacre n’aurait pas eu lieu, puisque dans le folklore local les phoques étaient encore considérés comme des animaux sacrés. Sensible à cette idée de légendes permettant de protéger ce qu’il y a de précieux dans le monde, Tomm Moore commença un travail de documentation sur le peuple des phoques et les « selkies » de la tradition celtique (des femmes revêtant une peau de phoque pour plonger rejoindre leur monde aquatique, en particulier au cours de la nuit de la Saint-Jean). D’abord désireux d’intégrer cette légende à Brendan et le secret de Kells, il décida finalement qu’il y avait là matière à un autre long-métrage, et développa ce qui allait devenir l’histoire de Ben et Maïna.
Extrait du dossier de presse du film, disponible à cette adresse :
http://www.hautetcourt.com/film/fiche/250/le-chant-de-la-mer)
Outils
https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/le-chant-de-la-mer/
Critique du film issue du site culturel Critikat
http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/12/09/03002-20141209ARTFIG00346--le-chant-de-la-mer-l-animation-prend-la-cle-des-champs.php
Critique du film issue du journal Le Figaro
http://www.20minutes.fr/cinema/1496939-20141210-chant-mer-redonne-vie-legendes-celtiques
Critique du film issue du quotidien 20minutes
https://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/tomm-moore-une-premiere-retrospective-pour-le-magicien-du-film-d-animation-237899
Critique du film issue du site culturel Culturebox
http://www.lepoint.fr/cinema/le-chant-de-la-mer-pepite-europeenne-10-12-2014-1888455_35.php
Critique du film issue du journal Le Point
http://www.pixelcreation.fr/3d-video/animation-3d-vfx/le-chant-de-la-mer/
Critique du film issue du site spécialisé Pixel Création