De battre mon cœur s’est arrêté

France (2005)

Genre : Comédie dramatique

Écriture cinématographique : Fiction

Lycéens et apprentis au cinéma

Synopsis

Tom est un adolescent attardé dont le destin semble tracé. Comme son père, auquel il semble très attaché, il est marchand de biens. Les affaires prospèrent, à la condition d’aider un peu le destin. Aussi Tom n’hésite-t-il pas à utiliser des méthodes musclées. Avec deux comparses, il l’che des rats dans les escaliers d’immeubles afin de récupérer les logements le plus rapidement possible. Cependant, sa vie va changer brusquement. Un soir, il rencontre par hasard monsieur Fox, qui fut jadis l’agent de sa mère, une concertiste célèbre qui s’est suicidée. Monsieur Fox lui rappelle que lui aussi, enfant, était doué pour le piano, et lui propose de passer une audition…

Générique

Réalisation : Jacques Audiard
Scénario : Jacques Audiard, Tonino Benacquista
Image : Stéphane Fontaine
Montage : Juliette Welfing
Son : Brigitte Taillandier
Musique : Alexandre Desplats
Production : Why Not production
Distribution : UGC
Format : Couleur
Durée : 1h 47
Sortie en France : 16 mars 2005

Interprétation
Romain Duris / Tom
Niels Arestrup / Robert
Emmanuelle Devos / Chris
Linh Dan Pham / Mao-Lin
Aure Atika / Aline
Jonathan Zaccaï / Fabrice
Gilles Cohen / Sami
Mélanie Laurent / La petite amie de Minskow

Autour du film

Il y a une véritable et heureuse allergie à tout ce qui ferait français dans ce vrai-faux polar dont Jacques Audiard est allé chercher l’argument dans un film américain méconnu, Fingers (1978), de James Toback. Tout ici, de la manière de filmer à la manière de voir la vie, dit à la fois l’envie d’une échappée loin des repères connus et le besoin d’une mue. C’est justement ce que raconte Audiard : l’histoire d’un jeune type qui veut tout changer. Il magouille dans l’immobilier, il est petite frappe, et décide de devenir pianiste virtuose. Peut-être parce qu’il veut échapper à son père, malfrat qui lui a montré l’exemple et qui le tient comme un chien en laisse. Peut-être parce qu’il croit pouvoir se rapprocher de sa mère, qui lui a fait apprendre le piano mais qui est morte.

Il y a des fantômes, des règlements de comptes dans l’air, et de toutes sortes, mais, pour creuser le portrait de son héros, Audiard se garde du registre psychologique. En nous entraînant à travers une nuit de film noir, Audiard invente un univers de sensations fortes, subtiles et, par-dessus tout, nouvelles, et impose un style.

Frédéric Strauss / Télérama 29/08/2009

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« De battre mon cœur s'est arrêté, de Jacques Audiard" de Bastien Ferré et Thomas Steinmetz, edité par Canopé Éditions, 2015