Rumba

Belgique, France (2008)

Genre : Comédie

Écriture cinématographique : Fiction

Collège au cinéma 2010-2011, École et cinéma 2020-2021

Synopsis

Enseignants d’anglais et de gymnastique dans une école rurale, Fiona et Dom sont amoureux et partagent une passion commune pour la danse latine. Les week-ends, ils écument les concours de danse régionaux ; leur maison regorge de trophées. Un soir, sortis victorieux d’un énième tournoi, ils ont un accident de voiture en essayant d’éviter un suicidaire maladroit. Leur voiture s’écrase contre un mur et leur vie bascule.

 

Distribution

Dom / Dominique Abel
Fiona / Fiona Gordon
Le voleur de pain au chocolat / Bruno Romy
Une femme sur la place / Ophélie Anfry
Une institutrice / Odile de Coligny
La boulangère / Claire Dubien
Le portier / Louis Lecouvreur
Gérard / Philippe Martz

Générique

Réalisation : Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
Scénario : Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
Image : Claire Childeric
Son : Frédéric Meert, Gilles Laurent
Décors : Nicolas Girault
Montage : Sandrine Deegen
Production : MK2 Productions, Courage Mon Amour Films, Canal + (France)
Producteur : Charles Gillibert
Couleurs
Durée : 1h20

Autour du film

Le scénario (très bien équilibré), les plans, les dialogues, le jeu… tout dans Rumba est épuré pour que rien ne vienne nous distraire de ce qui émane des deux personnages, permettre une délectation maximale. Sous une apparente simplicité, un film d’une grande richesse : la composition minutieuse des plans colorés, les ballets de corps maîtrisés qu’ils accueillent, sont sources de jouissance esthétique. On rit du couple quand il a du mal à intégrer les lois du monde, on a la gorge nouée face à leur amour fou, leur bienveillance et leur confiance. Émotions évidentes, physiques, nées de ces personnages qui ébranlent aussi en profondeur en proposant une façon indolore et exemplaire d’habiter le monde.

Marion Pasquier, Critikat 9 septembre 2008

Maître du système D et des astuces visuelles, le trio livre une œuvre poétique et burlesque sur la maladresse humaine, la fragilité du bonheur et l’insatiable espoir des hommes. Haut en couleur, le film prend rapidement l’allure d’une pièce de théâtre un peu loufoque avec des clowns en rôles phares. Et dans cette farce dansante, souvent la caméra se fait immobile pour mieux laisser les corps s’exprimer. Car plus encore que cette histoire candide que l’on nous raconte, ce qui compte est la performance des acteurs qui font rire encore et encore par leurs mimiques, leurs déambulations et leurs contorsions. Un humour qui joue sur la superposition des plans, car c’est l’intégralité du cadre qui se gorge de détails. On pense au cinéma muet, à Charlot, à Laurel et Hardy, à Méliès… tout en accordant à Rumba un sens aigu de l’innovation.

Mélanie Carpentier, evene.fr 18 Mai 2008

«On montre l’optimisme inébranlable des êtres humains. On peut enlever tous les signes extérieurs de l’amour. Ce qu’il reste, après, c’est l’amour», croit Dominique Abel. Dans Rumba pourtant, les choses les plus graves sont abordées avec charme, simplicité, et humour.

«On ne va jamais essayer d’insister sur la gravité. Si tu veux regarder des choses graves, tu allumes la télé et tu regardes le journal télévisé. Nous, on ne veut pas faire ça. On veut imager cela: cela ne doit pas passer par les mots, mais par les couleurs, et par le rythme.»

Tous trois venus du monde du spectacle vivant, le Belge Dominique Abel, la Canadienne Fiona Gordon et le Français Bruno Romy montrent, dans Rumba, «la maladresse humaine» à l’œuvre, que ce soit dans leur rumba, qui tient plus de la parade nuptiale animale que de la danse de salon, dans la réalisation, qui fuit le réalisme ou enfin, le jeu clownesque des comédiens.

«Pour nous, le corps parle autant que la voix. La voix, c’est un peu le sommet de l’iceberg. Le physique peut dire autre chose que la bouche. On ne se prive pas de parler, on n’est pas des mimes, mais on est passionnés par le mouvement et la danse», dit Dominique Abel. «Dans nos pièces de théâtre, il y a toujours de la danse, pour ce mélange de maladresse et d’adresse», renchérit Fiona Gordon.

moncinema.cyberpresse.ca

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Interview de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy sur evene.fr