Synopsis
Rosie Davis et son mari forment avec leurs quatre jeunes enfants une famille modeste mais heureuse. Le jour où leur propriétaire décide de vendre leur maison, leur vie bascule dans la précarité. Trouver une chambre à Dublin, même pour une nuit, est un défi quotidien. Les parents affrontent cette épreuve avec courage en tentant de préserver leurs enfants.
Distribution
Sarah Greene : Rosie Davis
Moe Dunford : John Paul
Natalia Kostrzewa : Swietlana
Lochlann O’Mearain : Rick
Molly McCann : Madison
Toni O’Rourke : Lucy
Générique
Réalisation : Paddy Breathnach
Scénario : Roddy Doyle
Costumes : Louise Stanton
Photographie : Cathal Watters
Montage : Una Ni Dhonghaile
Musique : Stephen Rennicks
Autour du film
La naissance d’une idée
Un matin, alors que l’écrivain Roddy Doyle était chez lui, à Dublin, un témoignage à la radio a retenu son attention : une jeune femme sans-abri expliquait les difficultés qu’elle rencontrait chaque nuit pour trouver un endroit où dormir avec sa famille. L’écrivain irlandais était fasciné par son éloquence et choqué d’apprendre qu’elle n’avait pas de logement alors que son mari avait un travail stable.
“J’ai trouvé cela incroyable”, se rappelle Doyle. “C’était le portrait d’une famille, qui, par ailleurs, fonctionnait très bien, mais qui n’avait pas d’endroit où vivre. La jeune femme racontait son histoire sans montrer son émotion. Avant même qu’elle ait fini de témoigner, j’avais réalisé qu’il y avait là une histoire à raconter. Dès lors, j’ai songé à parler de la crise du logement en Irlande.”
Doyle s’est retiré dans son bureau et a commencé à imaginer l’intrigue de ROSIE DAVIS : une fin d‘après-midi, Rosie est en train de chercher une chambre d’hôtel pour que sa famille y passe la nuit. Elle finit par trouver. Juste à temps. Nous la suivons toute la nuit jusqu’au jour suivant, où elle reprend ses recherches. Au fur et à mesure que la journée avance, il devient évident qu’elle ne trouvera aucune chambre pour la nuit.
“ROSIE DAVIS est l’histoire d’une famille devenue sans-abri à cause de circonstances complètement indépendantes de sa volonté”, déclare Sarah Greene, qui incarne le rôle titre. “Rosie a quatre enfants et un compagnon. Ils ont vécu sept ans dans la même maison, mais leur propriétaire l’a remise en vente. Nous les découvrons deux semaines après leur départ de cette maison. C’est une histoire de perte, de résilience. Le système et le gouvernement les ont abandonnés. Cette lutte est celle de bon nombre de familles, en Irlande et ailleurs.”
La famille de Rosie est unie et aimante. Rosie et son compagnon, John Paul, sont ensemble depuis leur adolescence et prennent soin de leur quatre enfants : Kayleigh, 13 ans, Millie, 8 ans, Alfie, 6 ans, et Madison, 4 ans. “On aime tout de suite cette famille”, remarque le réalisateur, Paddy Breathnach. “Roddy leur a donné de la noblesse. Cette histoire célèbre la dignité des gens ordinaires.”
Doyle acquiesce : “Rosie et John Paul aiment leurs enfants, mais ils n’ont nulle part où s’installer depuis deux semaines et cela commence à les affecter. Leur stabilité est peu à peu mise à mal. S’ils avaient un toit, il n’y aurait rien à raconter. C’est une famille sans histoire, typique de la classe populaire… sauf qu’ils n’ont pas d’endroit où vivre.”
Sarah Greene décrit Rosie comme une mère et une femme forte. “Elle est très patiente, bien plus que je ne pourrais l’être si je me trouvais dans cette situation. Elle ferait n’importe quoi pour protéger sa famille et assurer sa sécurité. Elle a enduré beaucoup de choses difficiles dans le passé, mais elle refuse de se laisser abattre et de devenir une victime. Elle a une relation tendue avec sa mère et essaie vainement de lui demander de l’aide. Elle est en fait complètement seule avec sa famille. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, c’est pourquoi il est si important pour eux de rester ensemble.”
Doyle a décidé de faire tenir l’histoire sur une journée et demie. Essayer de trouver une chambre pour la nuit tout en s’occupant de jeunes enfants peut sembler être une tâche prosaïque, mais quand cela implique la crainte de se retrouver sans-abri, même les plus petits problèmes peuvent devenir apocalyptiques. Rosie passe ses journées à tenter de réserver des chambres et à essuyer des refus au téléphone.
Rosie répète inlassablement ces appels chaque jour, juste pour avoir une chance de trouver un toit”, explique Sarah Greene. “Elle passe la journée entière dans sa voiture, sur son téléphone, à déposer les enfants, à appeler des hôtels pour tâcher de trouver de la place, puis à récupérer les enfants. Elle espère toujours pouvoir trouver une chambre avant 18 heures, avant qu’il ne fasse nuit.”
“Bien que l’histoire de ROSIE DAVIS soit intimiste, elle a des résonances épiques”, avance Paddy Breathnach. “De petites choses, comme lorsque Rosie oublie par inadvertance de nettoyer les affaires de sport de son enfant, ont de grandes conséquences le lendemain. De petits détails du quotidien prennent une importance émotionnelle démesurée.”
Dans le film, le mari de Rosie passe sa journée au travail. Moe Dunford, qui incarne John Paul, décrit son personnage comme un mari aimant : “John Paul est employé dans un restaurant, en cuisine. Il travaille dur et, quand il finit sa journée, il rejoint Rosie et les enfants et les aide à trouver une chambre pour la nuit. Il épaule sa femme de son mieux. C’est quelqu’un de solide, sur qui elle peut compter.”
Alors que leurs chances d’obtenir un logement temporaire s’amenuisent, les parents s’acharnent de plus en plus. Il y a d’énormes enjeux, le plus important étant la stabilité des enfants.
“Les enfants sont tous très différents”, explique Sarah Greene. “Kayleigh, la fille aînée, a ses propres problèmes. Elle a honte de leur situation. Elle se rend parfaitement compte de ce qui se passe. Millie, la cadette, est à l’âge où l’on absorbe tout : c’est une éponge, le miroir de sa mère. Elle a des problèmes à l’école, ce qui rappelle à Rosie son propre passé. Quant à Alfie, il apporte une note d’humour. Il est plein de vie, saute partout et veut jouer tout le temps. Madison, la benjamine, est très drôle également.”
Doyle a écrit des romans, des pièces et des nouvelles, mais il a toujours su que ce projet d’écriture donnerait lieu à un film. En deux jours, il a rédigé un traitement de dix pages, qui est devenu le squelette de ROSIE DAVIS.
Le développement du film
Roddy Doyle a envoyé son traitement de ROSIE DAVIS à Emma Norton d’Element Pictures, qui a été séduite par cette histoire. Il a écrit ensuite un premier brouillon de soixante pages, qu’Element Pictures a transmis à Paddy Breathnach, réalisateur à qui l’on doit notamment IRISH CRIME (1997), MAN ABOUT DOG (2004) et VIVA (2015).
“J’ai adoré le script”, déclare Paddy Breathnach. “L’écriture était si puissante, si simple, si pure. Le rythme de l’histoire était merveilleux, basé sur de petits détails criants de vérité et pleins de sens. Cette simplicité et cette pureté sont des choses que l’on trouve rarement dans les scénarios. Les possibilités suggérées étaient irrésistibles. Je voulais vraiment travailler sur ce projet.”
Paddy Breathnach a commencé à travailler avec Doyle sur les différentes étapes du scénario, “en observant attentivement certaines scènes, en tâchant de trouver des moments de beauté, de poésie et de drame”. Il a effectué ses propres recherches sur les sans-abris en Irlande, en s’appuyant sur les témoignages de personnes vivant dans des logements d’appoint.
“Parmi les gens qui témoignent, beaucoup ont été confrontés à un problème peu grave en apparence, mais qui les a soudain placés dans une situation très compliquée : une jeune femme se dispute avec sa mère ou avec le compagnon de sa mère, par exemple. Du jour au lendemain, elle ne peut plus rester dans le foyer familial et doit recourir à ce système de logement provisoire.”
Moe Dunford et Sarah Greene étaient les premiers choix du réalisateur pour incarner les deux rôles principaux. En tant que fan de VIVA, le film de Paddy Breathnach tourné en 2015 à Cuba, Dunford était très enthousiaste à l’idée de jouer dans ROSIE DAVIS.
“J’ai lu le scénario d’une seule traite et j’ai été frappé par la tranche de vie très courte qui est portée à l’écran” déclare l’acteur. “Tellement de choses se passent pendant ces deux jours. J’ai été stupéfait par l’humour de cette famille et plus particulièrement par l’humour des enfants, par leur désir de retrouver une vie normale. Les parents veulent s’occuper de leur famille. C’est un sujet profond et vibrant. Roddy a accompli un travail fantastique en montrant la réalité avec des situations de tous les jours. J’ai été ébahi par ce travail-là et sidéré par la force de ces parents et de ces enfants.”
Sarah Greene, qui incarne Rosie, a eu une réaction similaire : “Je me suis dit que c’était le meilleur scénario que j’avais jamais lu. J’ai pleuré du début à la fin. C’est magnifiquement écrit. Déchirant. C’est une histoire qui doit être racontée, car c’est un problème vraiment important. Je pense que la voix de Roddy pourra faire entendre cette histoire et que les gens l’écouteront. C’est un écrivain prolifique, il parvient à capturer une certaine humanité, l’âpreté et la réalité de l’Irlande. Je n’ai que très rarement des propositions de scénarios dans lesquels le personnage principal est une femme. Cette histoire est racontée à travers les yeux de Rosie. Nous percevons sa force, le poids de ses responsabilités et sa douleur. Cette histoire et ce rôle sont des cadeaux. Je suis heureuse d’avoir participé à ce film.”
Le casting des enfants de Rosie et John Paul était un vrai défi. Au début, Paddy Breathnach était découragé par les modalités pratiques : les journées de travail sont raccourcies lorsque l’on tourne avec des enfants et, si leurs performances ne sont pas satisfaisantes, cela peut mettre en péril la production.
Le réalisateur a commencé les auditions avec Louise Kiely, la directrice de casting. Ellie O’Halloran a été la première à se présenter pour le rôle de Kayleigh, l’aînée. Paddy Breathnach déclare à son sujet : “Dès que j’ai vu Ellie jouer, j’ai été impressionné par sa vivacité. Ruby Dunne était également fantastique : drôle, spirituelle, pleine d’humour, mais également capable de performances très poignantes. Molly McCan, quant à elle, improvisait tout le temps. Elle apportait quelque chose de nouveau à chaque prise, c’est une grande actrice en devenir. Darragh McKenzie avait relativement peu d’expérience, mais il était bon dès la première prise. À la deuxième, il était meilleur et, à la troisième, encore meilleur. On voyait clairement jusqu’où il pouvait aller. C’est un jeune homme brillant et talentueux, il était capable de relever le défi.”
Pistes de travail
Analyse de séquence
Ce film du réalisateur irlandais dépeint le quotidien d’une famille qui n’a plus de toit. Cet extrait montre comment Paddy Breathnach joue de la mise en scène et des mouvements de caméras pour accentuer le sentiment de perte du foyer et le glissement des protagonistes dans la précarité.
La crise du logement
D’un point de vue extérieur, l’Irlande semble s’être remise de ses difficultés et connaître une prospérité nouvelle. Pourtant, la crise du logement est plus terrible que jamais. “Depuis quelques années, notre économie devient sans doute plus sauvage”, avance Paddy Breathnach. “La précarité est devenue une menace concrète pour tout le monde, alors qu’elle paraissait assez lointaine auparavant.”
“Cette situation s’est installée, car une partie du pouvoir a fermé les yeux sur une certaine classe sociale : les gens normaux, qui veulent juste un niveau de vie normal”, avance Moe Dunford. “Pour moi, cette histoire montre que, même en temps de crise, il existe des moments de trêve, de rire. Rosie et John Paul sont unis. Il y a beaucoup de familles qui traversent une situation similaire et j’espère que ce film ouvrira le débat et permettra de surmonter ces difficultés.” Roddy Doyle déclare qu’il a honte, en tant que citoyen irlandais, de la crise du logement dans son pays : “Que les gens célèbres essaient de changer les choses avec des histoires ne suffit pas. Ce n’est jamais assez. Mais, en tant qu’écrivain, c’est ma force, c’est ce que je sais faire. Si je peux faire quelque chose pour aider, c’est raconter une histoire.”
Le message retentissant de ROSIE DAVIS, c’est l’empathie dont Doyle fait preuve envers ces personnes merveilleuses, prisonnières de situations terribles. C’est leur force, leur amour, leur espoir. Selon Sarah Greene, cette histoire est un exemple de ténacité et d’amour : “Rien ne peut briser les sentiments que les membres de la famille se portent les uns aux autres. Aucune situation, aussi difficile qu’elle soit, ne pourra les séparer. Ils feront tout leur possible pour se battre et rester ensemble.”
Expériences
Le tournage
En entendant cette femme sans-abri raconter son histoire à la radio, Roddy Doyle a pensé : “Elle passe sa vie dans sa voiture et elle est terrifiée à l’idée de ne plus jamais en sortir.” Il lui semblait donc logique de tourner une grande partie du film dans la voiture. Paddy Breathnach a pris la décision de ne pas observer la famille à travers les vitres, mais d’installer la caméra à l’intérieur de l’habitacle, avec les personnages. “Ce n’est pas un naturalisme d’observation, mais un naturalisme “cinétique”. On bouge avec l’action, on la suit”, explique le réalisateur.
“Cathal Watters, le directeur de la photographie, installait une plateforme derrière ou à côté de moi”, se souvient Sarah Greene. “Parfois, la caméra était posée sur mes genoux et m’écrasait un peu. Tourner la majeure partie du film dans la voiture était un vrai défi.”
Breathnach avait déjà travaillé avec Watters sur VIVA. Ils étaient sur la même longueur d’onde dès le début du tournage. Ils accordaient tous deux une grande importance à l’authenticité, au naturalisme de l’histoire et ils utilisaient des repères visuels dans cette optique. Par exemple, la condensation sur les vitres de la voiture renvoie au motif de l’eau : “Cette esthétique les submerge”, explique Breathnach. “Souvent, dans un film naturaliste, on a tendance à désaturer et à éviter les couleurs vives. Pour notre part, nous souhaitions des couleurs romantiques pour aller à l’encontre des idées préconçues.”
L’équipe a filmé dans quelques intérieurs – un hôtel, une école, le restaurant où travaille John Paul – mais la majeure partie du film est tournée en extérieur, dans les rues de Dublin. La famille de Rosie mène une existence nomade et les lieux de tournage le montrent bien : “Parkings, rues : des passages ou des étapes, par nature transitoires ou temporaires”, poursuit le réalisateur. “On a l’impression que cette famille est enfermée en dehors du monde.”
La recherche de naturalisme a conduit Paddy Breathnach à tourner dans des lieux très fréquentés, où les passants devenaient des figurants. Une scène avec John Paul, joué par Moe Dunford, a été filmée dans le tramway à Dublin. “Il y avait un concert dans le coin ce soir-là et l’on voit John Paul monter dans le tram et tenter de dormir au milieu des fans“, raconte l’acteur. “Tourner dans ce type d’environnements apporte une vraie énergie. Tous ces lieux nous ont aidés à façonner l’histoire.”
Roddy Doyle s’est rendu à plusieurs reprises sur le tournage et a été très impressionné par l’alchimie entre les acteurs : “Quand j’ai vu Moe et Sarah jouer ensemble, ils avaient l’air d’un vrai couple. Les enfants semblaient être leurs enfants. On aurait cru qu’ils vivaient tous ensemble depuis des années. Le premier montage du film a confirmé cette impression. On aurait dit qu’ils se connaissaient et s’aimaient depuis toujours. Ils étaient formidables.”
Moe Dunford ne tarit pas d’éloges sur sa partenaire : “Cela fait dix ans que je connais Sarah. J’ai toujours pensé qu’elle était audacieuse et courageuse dans les rôles qu’elle incarne. J’ai vu combien cette histoire lui tenait à cœur. Elle était parfaite avec les enfants, elle s’est jetée à corps perdu dans ce rôle.”
L’acteur a également aimé travailler avec les jeunes acteurs. Sarah Greene raconte : “Les enfants adoraient Moe. Il est lui-même père, je pense que c’était facile pour lui.”
Roddy Doyle se rappelle d’une scène dans laquelle Molly McCann, qui incarne Madison, la plus jeune de la fratrie, attache son lapin en peluche, Peachy, à la barrière de l’école et exécute quelques pas de danse, en totale improvisation : “Ça a l’air tout à fait naturel, parce que c’est tout à fait naturel. C’est très émouvant de voir cette enfant dont le bonheur est menacé. Si elle a de la chance, elle se réveillera tous les jours dans un endroit différent. Elle n’aura pas sa propre chambre ou une chambre à partager avec ses soeurs. Elle n’aura pas la stabilité quotidienne à laquelle tous les enfants devraient avoir le droit.”
Paddy Breathnach se souvient d’une autre scène où Darragh McKenzie, qui joue Alfie, entame une bataille de frites dans la voiture. Le réalisateur avait pris Darragh à part et lui avait demandé de commencer à jeter des frites sur les autres enfants, sans les avertir. Le jeune acteur était ravi de profiter de cette occasion !
Moe Dunford déborde d’enthousiasme lorsqu’il évoque ses enfants à l’écran : “Darragh McKenzie a apporté ses propres qualités au rôle d’Alfie. J’adore les scènes avec John Paul et Alfie, quand ils se brossent les dents. Il y a une vraie connexion père-fils. J’ai aussi adoré ce que Ruby Dunne apportait au rôle de Millie. Elle est lumineuse et pétillante, mais, en tant qu’actrice, elle parvenait à cultiver la tristesse de son personnage.” Quant à Ellie O’Halloran, qui incarne l’aînée, elle a apporté beaucoup de subtilité à son rôle : “Elle arrive à communiquer tellement de choses avec un simple regard. Elle m’a beaucoup impressionné, en tant qu’actrice et en tant que personne. La plupart du temps, c’était elle la plus responsable.”
“Quant à Molly McCann, poursuit l’acteur, où qu’elle soit, quoi qu’elle fasse, elle est heureuse, tant qu’elle a Peachy, le lapin en peluche de son personnage. Tous les jours, elle demandait : “Où est Peachy ?”. Son instinct était incroyable. Les enfants étaient eux-mêmes et Sarah et moi nous adaptions à eux. Nous les adorions. Je suis fier de chacun d’entre eux.”
Sarah Greene tient le même discours : “Nous étions une famille. Ce sont des enfants incroyablement talentueux. J’ai adoré travailler avec eux.”