(1884-1951)

Né le 16 février 1884 à  Iron Mountain dans le Michigan.
A la recherche de l’homme et de ses rapports avec la nature, Flaherty a laissé une œuvre dont l’influence a été considérable. Tout un courant, dont Jean Rouch est le symbole, en est issu. La vocation de Flaherty na’eet lorsqu’à  douze ans, son père l’emmène avec lui dans une région sauvage du Canada où il dirige une exploitation minière. Après des études de minéralogie, Flaherty prend la tête, en 1916 d’une expédition dans le Grand Nord. Il en rapporte un film sur les esquimaux qui est détruit, peu après le tournage, par un incendie. Qu’importe, Flaherty repart sur les lieux du tournage en 1919. Ce sera Nanouk, une date dans l’histoire du cinéma. Après les esquimaux du Pôle Nord, ce seront les Polynésiens des ‘eeles Samoa, les pêcheurs d’Aaran, les Français de Louisiane. Ce n’est pas du reportage, ce n’est pas de la fiction. Flaherty n’est ni le Schoedsack de Grass, ni le Van Dyke de Trader Horn. Il refuse de se laisser entra’eener plus longtemps dans l’aventure d’Ombres blanches, parce que Van Dyke tirait trop le film vers le romanesque et donc le futile à  ses yeux. Flaherty ne triche pas pour autant : il ne cache pas l’existence de la caméra. S’il prend des thèmes dans des contrées exotiques, donc spectaculaires c’est, explique-t-il, parce qu’il choisit des civilisations en voie de disparition. S’il y a une histoire, c’est celle de l’homme dans son opposition à  sa nature. Et Grierson de remarquer :  » Lorsque Flaherty vous dit que c’est une noble chose que de se battre pour la nourriture au milieu d’une nature sauvage, vous pouvez observer que vous êtes plus préoccupés par le problème des gens qui se battent pour leur nourriture au milieu de l »ondance.  »
Il meurt le 23 juillet 1951 dans le Montana Dictionnaire du cinéma, sous la direction de Jean-Loup Passek, Larousse,1986