Né en 1963 à  Boston, B. Z. Goldberg a passé son enfance dans la banlieue de Jérusalem. Il a ensuite suivi à  l’Université de New York, les cours de cinéma de Brian Winston, Boris Fruman et George Stoney, l’un des grands spécialistes des médias.

En 1987, lorsque la première Intifada (« soulèvement palestinien ») a éclaté, il est retourné à  Jérusalem produire des actualités pour le compte de Reuters TV, BBC, NBC, CNN et NHK (TV japonaise). C’est là  qu’il a pris conscience à  quel point les enfants palestiniens et israéliens étaient concernés par le conflit du Moyen-Orient. Ils ne lui apparaissaient pas comme de simples victimes, mais comme des protagonistes actifs dans la formation de leur pays respectifs. Aussi conçut-il l’idée d’en faire un film qui permettrait à  un large public international de comprendre, au-delà  des grands titres des médias, le cœur et l’esprit de ces enfants.

Au lieu de continuer de rendre compte des violences, sans fin perpétrées, dans la région, il a abandonné son travail de journaliste, pour expérimenter des approches alternatives. à  partir de 1992, il a travaillé pour des sociétés d’expertise américaines spécialisées dans « la résolution des conflits » ; ainsi qu’avec des organisations aussi variées que l’armée israélienne, le groupe Toyota (Japon), AT&T, MIT, Columbia University, un centre oecuménique du Moyen-Orient, Solidarnosc (Pologne), l’ANC (Afrique du Sud).

Cette expérience lui a prouvé que ce qui est primordial dans la résolution des conflits, c’est, primo, d’organiser des débats où les gens peuvent parler directement, librement, sans idées préconçues, et, secundo, de provoquer l’intérêt pour l’autre, d’éveiller la curiosité plutôt que de rechercher une « justice objective ».

En 1995, c’est dans cet état d’esprit, qu’avec Justine Shapiro, B. Z. Goldberg, qui parle parfaitement hébreu et pratique l’arabe courant, est parti à  la rencontre des enfants qui, pour certains d’entre eux, sont devenus les sujets de Promesses.