Il est né le 8 aoà»t 1947, à  Amsterdam. Diplômé de l’Académie néerlandaise du cinéma en 1973, Ben Sombogaart travaille comme technicien sur des films et des téléfilms avant d’entreprendre la réalisation de documentaires en tant que metteur en scène indépendant.

Il tourne des « portraits » ou des essais sur le comportement quotidien des gens.

Ses films sont tous fondés sur l’observation du comportement des individus. Ben Sombogaart y favorise l’identification du spectateur en cherchant systématiquement la dramatisation, quitte à  provoquer souvent des situations où des choses intéressantes et spectaculaires pourraient survenir.

Cette volonté de transformer sans cesse le documentaire social en psychodrame le conduit vite à  une impasse. Il prend conscience que tous ses dispositifs l’obligent à  manipuler les personnes qu’il est en train de filmer.

Ben Sombogaart décide alors d’écrire de véritables scénarios pour ses documentaires et filme les gens selon ce canevas. Mais il constate que cette manière de travailler ne fait que brouiller davantage la frontière entre la réalité et la fiction.

Par souci de justesse et de rigueur, il préfère donc opter carrément pour des fictions jouées par de véritables comédiens.

Il devient alors scénariste et réalisateur de « dramatiques » télévisées, ainsi que de films pour le cinéma, s’attachant toujours à  traiter objectivement des sujets de société (hooliganisme, accession des jeunes peuples à  l’indépendance).

En 1989, il tourne Mon père vit à  Rio pour le cinéma. Ce film recueille un succès international et rafle des prix dans plusieurs festivals. Considéré alors comme un des plus intéressants cinéastes des Pays-Bas, Ben Sombogaart s’oriente de plus en plus vers les films destinés à  la jeunesse ou traitant de problèmes liés à  l’enfance.

De son œuvre, il dira souvent : « La plupart de mes films explorent la relation entre les enfants et les adultes. Trop souvent, les adultes sous-estiment les enfants. Car ces derniers comprennent plus que les adultes qui, souvent, ignorent l’avis des enfants, ou ne prennent pas leur opinion au sérieux. »

Aujourd’hui, Ben Sombogaart alterne films de cinéma et œuvres pour la télévision, signant ainsi des œuvres généreuses et humanistes ou des téléfilms policiers.

Détestant la démagogie et le manichéisme, il s’attache à  ne jamais faire des films « pour les enfants », mais s’applique à  réaliser des films « pour la famille ».