Synopsis
Durant les vacances, le petit Natan retrouve son père au Mexique pour quelques jours. Tous deux embarquent en pleine mer destination Banco Chinchorro, l’une des plus grandes barrières de corail de la planète. Dans ce cadre idyllique, un lien complice se resserre entre le père et son fils…
Distribution
Jorge / Jorge Machado
Roberta / Roberta Palombini
Natan / Natan Machado Palombini
Matraca / Nestor Marín « Matraca »
Blanquita / Garza Silvestre
Générique
Titre original : Alamar
Réalisation : Pedro González-Rubio
Scénario : Pedro González-Rubio
Image : Pedro González-Rubio
Montage : Pedro González-Rubio
Son : Manuel Carranza
Images sous-marine : David Torres, alexis Zabé
Musique : Diego Benlliure, Uriel Esquenazi
Producteurs : Jaime Romandia, Pedro González-Rubio
Coproducteurs : Xcalakarma
Distribution : Epicentre Films
Couleurs
Durée : 1h10
Sortie en France : 1 décembre 2010
Autour du film
Alamar joue avec nos habitudes de spectateur. Même si l’ambiguïté persiste jusqu’à la dernière image, cet étonnant voyage entre ciel et eau n’est pas un documentaire. Une fiction, donc, mais à mille miles marins de tous les ressorts dramatiques habituels.
Il y a bien une histoire, mais elle est simplissime : un pêcheur mexicain, Jorge, et une scientifique italienne s’aimèrent un jour. Et puis l’homme du large et la citadine constatèrent paisiblement qu’ils ne pouvaient, ne savaient pas vivre ensemble. Voilà ce que le prologue nous apprend, sorte de diaporama rêveur, tendres photos et films de famille. Reste le petit Natan, élevé à Rome, que son père emmène en vacances dans « l’autre monde », celui des cabanes sur pilotis, des écailles de poisson qui scintillent comme des paillettes… Natan, l’enfant de l’amour, multiplie les découvertes, tisse peu à peu sous nos yeux une relation confiante et lumineuse avec ce drôle de père aux cheveux longs, sorte de Vendredi au corps délié.
Pour le cinéaste, chaque image est une fenêtre grande ouverte sur un monde de bruits, de couleurs, d’impressions. Ce qui compte, ce sont les indices sensoriels, les traces de vie dans ses moindres détails : le fumet d’un ragoût de barracuda, le balancement d’un hamac, les bribes d’une chanson qu’on fredonne ensemble… On navigue loin de l’écolo-béatitude, de toutes ces odes ethno-touristiques à la gloire de mère Nature. Alamar réconcilie en douceur des univers qu’on a coutume d’opposer, modes de vie moderne et traditionnel, cynisme urbain et éden menacé. Un voyage apaisé.
Cécile Mury / Télérama 7/01/2012
Vidéos
Une nouvelle naissance
Catégorie : Analyses de séquence
Incontestablement, “Alamar” est un film de fiction : pour les vacances, un père emmène son fils, élevé à Rome, dans son monde à lui, du côté de la mer des Caraïbes, loin de la « civilisation ». Mais le réalisateur Pedro Gonzales-Rubio ne cherche pas à nous intéresser aux péripéties du départ, du voyage, du séjour de Natan au Mexique, des retrouvailles progressives du père et du fils. La première séquence du film ne distribue que progressivement quelques informations et introduit le spectateur dans un monde de sensations, d’impressions, où l’air, l’eau, la peau, les mains, les gestes, le paysage, un vol d’oiseaux, les bruits de la nature sont les vrais personnages. Cette ouverture nous fait entrer progressivement dans un rythme qui n’a rien à voir avec celui de la majeure partie du cinéma contemporain. Une dramaturgie de la sensation.
—
Analyse : Joël MAGNY
Réalisation : Jean-Paul DUPUIS