Synopsis
Charlot, un vrai poivrot, vient faire une cure thermale, mais il éprouve une répulsion certaine pour l’eau bénéfique. A peine a-t-il échappé aux mains d’un masseur sadique qu’il découvre que sa précieuse collection de bouteilles a été vidée dans la source…pour la plus grande satisfaction des curistes !
Générique
Programme Cinq burlesques
Titre original : The cure
Scénario et réalisation : Charles Chaplin
Interprétation : Charles Chaplin, Albert Austin, Henry Bergman, Eric Cambell, Frank Coleman, James Kelly, Edna Purviance, Janet Miller Sullivan.
Distribution : Les Grands Films Classiques
Autour du film
Le Burlesque est un genre qui participe du Merveilleux. A partir d’une cause le plus souvent absurde se met en place une logique implacable qui substitue à la cohérence du monde réel, celle qu’implique la présence du héros burlesque. La raison du spectateur s’en accomode très vite et s’installe confortablement dans ces nouvelles données : par le rire, le personnage burlesque nous entraîne à oublier les pesanteurs de la vie la plus prosaïque. En fait, le spectateur est, au sens étymologique, ravi : comment devant leur inventivité, refuser la proposition que nous font Charley Bowers, Charles Chaplin et Buster Keaton de faire plier le principe de réalité sous le joug du principe de plaisir, – et non l’inverse comme le voudrait l’ordre social ? Au moins pendant quelques minutes.
Extrait du Point de vue de Carole Desbarats dans le Cahier de notes sur… édité par Les enfants de cinéma.
Là où tout autre eût gesticulé deux minutes, Charlot s’exprime en quinze secondes.
Jean-Louis Barrault, 1948
Pistes de travail
- Le décor
A quoi correspondent les différents décors utilisés dans Charlot fait une cure ? Peut-on imaginer à partir de là l’hôtel? - Le costume
Comparer les différents costumes de Charlot dans Charlot s’évade et dans Charlot fait une cure. Quel apport dans la constuction de sens ? - Le son
Les films muets ne le sont pas. Qui parle? Comment évoque-t-on les bruits dans des films privés de son ?Fiche mise à jour le 24 septembre 2004
Fiche réalisée par Delphine Lizot, d’après le Cahier de notes sur…5 Burlesques écrit par Carole Desbarats, édité par Les enfants de cinéma
Expériences
Charlot s’évade ou L’Evadé et Charlot fait une cure qui sont présentés dans ce programme de burlesques américains, font partie d’une série de douze films que Chaplin a tournés pour les studios Mutual en 1916.
Né le 16 avril 1889, à Londres, le comédien avait sans doute déjà connu des années de misère, avant de s’engager dans la troupe de Fred Karno – il y interprétait des sketches comiques en compagnie de Arthur Stanley Jefferson, le futur Stan Laurel. En 1910, la troupe s’embarque pour NewYork. Chaplin qui tient la vedette est remarqué par l’imprésario de Mack Sennett, et débute dans ses studios en 1914, dans Pour gagner sa vie. Il tournera trente-cinq films et touchera 10 000 dollars. En 1915, il quitte Keystone pour les studios Essanay et tourne quatorze nouveaux films avec un contrat de 670 000 dollars par an. Il a vingt-six ans et tourne Charlot fait la noce, quand il rencontre Edna Purviance, une comédienne de dix-sept ans qui sera des années durant sa partenaire et son grand amour.
En 1916, il passe chez Mutual et tourne douze films (dont Le Policeman et L’Emigrant).
En 1918, First National lui signe un fabuleux contrat pour huit films (dont Une vie de chien, Charlot soldat, etc.). Mais Chaplin décide d’être son propre maître et de construire un studio où il pourra travailler en paix et prendre son temps. Le 21 janvier 1918, il marque le ciment frais de son nouveau studio de l’empreinte de ses célébres godillots : il y tournera ses chefs-d’œuvre.
D’après Chaplin par Maurice Bessy, in Anthologie du Cinéma, tome X, 1979.
Outils
Bibliographie
Burlesque par Peter Kral, in Dictionnaire du cinéma sous la direction de Jean-Loup Passek, Larousse, 1986
Retour au burlesque par Michel Bouvier et Jean-Louis Leutrat, in Cahiers du cinéma, n° 296, janvier 1979
Autopsie du gag par François Mars in Cahiers du cinéma, n° 113, novembre 1960 (le comique de l'objet en mouvement...le comique de destruction...le comique d'agression...le comique d'assimilation)
The adventurer (Charlot s'évade – L'évadé) et The cure (Charlot fait une cure – La cure) par Jean Mitry, in Image et son, n° 100 (numéro spécial Les films de Ch. Chaplin), mars 1957
Le cinéma selon Charles Chaplin ( Mon secret ou l'art de faire rire) par Marcel Martin, in Charlie Chaplin, éditions Seghers, 1972
DVDthèque
Charlot s'évade et Charlot fait une cure (DVD pour la classe avec d'autres courts-métrages)
ADAV Distribution Réf 85196
site de l’ADAV
À parcourir :
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