Synopsis
Un baiser, un couple heureux. Mais soudain la femme est victime d’un enlèvement. L’homme se lance dans l’aventure pour tenter de la libérer. Alors commence le récit d’un sauvetage dramatique, truffé de courses-poursuites effrénées. Un récit qui nous conduira dans les profondeurs de la terre et dans l’empire du mal
Générique
Programme : Six courts métrages Lycéens 2005-2006
Réalisation, scénario, montage : Virgil Widrich
Image : Martin Putz
Supervision de l’animation : Walter Rafelsberger, Markus Loder-Taucher
Animation intermédiaire : Gernot Egger, Michael Lang, Markus Loder-Taucher, Alexandra Pauser, David Reischl, Walter Rafelsberger, Christian Ursnik, Vinh-San Nguyen, Carmen Völker, Mario Waldhuber, Gerald Zahn
Son : Frédéric Fichefet
Mixage : Eckart Goebel
Conception des objets : Mine Scheid, Jakob Scheid, Carmen Völker
Supervision 2K : Michel Dimmer
Transfer pellicule en 2K : PTD Studio Luxembourg
Production : Amour Fou Film Vienne, Minotaurus Film Luxembourg, Virgil Widrich Film Vienne, avec Bady Minck, Virgil Widrich et Gabriele Kranzelbinder, Alexander Dumreicher-Ivanceanu
Aide à la production : Filmfund Luxembourg, Filmfonds Wien, BKA-Kunstsektion Wien, ORF Innovationsfonds, région de Salzbourg, ville de Salzbourg.
35 mm – couleur – 1:1,66
Durée : 14 mn
Impressions sur photocopies pliées
Autour du film
L’originalité de Fast Film réside dans le fait que ce court métrage est entièrement composé de photocopies issues de trois cents films d’action. Pendant deux ans et demi, Widrich a rassemblé autour de lui une douzaine d’animateurs – et notamment une artiste japonaise spécialiste de l’origami, chacun ayant son rôle à jouer : rechercher des films, sélectionner des extraits, constituer une banque de données très précise, et fabriquer quelque 65 000 pliages (avions, chevaux, wagons…) qui serviront à construire l’animation de chaque scène.
Pistes de travail
Histoire d’un baiser empêché et différé jusqu’au terme du film, Fast Film peut être vu comme la quintessence ou la mise en perspective de la représentation homme femme dans le système hollywoodien. En suivant les parcours parallèles des « incarnations » masculines et féminines, on peut pointer ce qui se joue dans les relations entre l’homme et la femme au fil des extraits agencés.
Dans un deuxième temps – ou simultanément – il est pertinent d’évaluer le regard que porte le film sur ce rapport homme-femme. Par quels effets le film offre-t-il un point de vue sur cette question ?
Le matériel sonore est déterminant. Tantôt il renvoie à la matière fictive (le papier qui se déchire ou se froisse), tantôt il sert à rendre plausible l’espace (proche ou lointain), tantôt il renvoie à des codes cinématographiques… Essayez d’évaluer le spectre de la palette sonore et la gamme des effets provoqués.
Chaque moment du film mérite une analyse détaillée. Les poursuites (trains puis, à la fin, avions) offrent l’occasion d’observer comment dans ce désordre de films, de personnages et d’emprunts, une certaine logique spatiale est respectée. Ce sont en effet les raccords de direction, les raccords de regard qui cimentent la matière hétérogène. Il n’est pas certain qu’un repérage systématique des films empruntés permettrait d’aller plus loin dans l’analyse. Tout au moins peut-on repérer les genres (aventure, fantastique, burlesque…) et l’effet de leurs apparitions.
La scène d’arrivée de James Bond sous les couches de papier invite à un regard similaire. Comment on passe d’un Bond à l’autre, comment la direction du déplacement homogénéise l’avancée du (des) personnage(s)… les raccords obéissent à des conventions. Mais l’univers que le personnage découvre ne peut se limiter à du connu. Ce monde endormi sous cloche ou sous bulle, quel est-il ? Comment on passe d’une bulle à l’autre, par quelles associations, comment on arrive à des figures qui renouent avec la fiction amorcée en « surface » ? Quels éléments font que ce monde appartient à la rhétorique du genre d’espionnage ou d’un autre genre ? Quels sont ceux qui ouvrent le film à un espace autre, une sorte de rêverie poétique dont on tentera de cerner ce qu’elle inspire.
Le collage, l’emprunt sont des pratiques qui renvoient à d’autres formes d’expressions artistiques, peinture, littérature. En évoquer quelques exemples à titre de comparaison et d’ouverture constitue une autre piste de recherches.
Fiche réalisée par Jacques Kermabon
Fiche mise à jour le 2 octobre 2006
Outils
Vidéographie
Cour(t)s de cinéma 2
DVD. Programme comprenant les 5 films inscrits dans le dispositif Lycéens au cinéma 2005/2006, ainsi que des analyses, des interviews, des fiches pédagogiques téléchargeables, et des courts métrages complémentaires.
DVD disponible dans les boutiques des CRDP et sur le site : crdp.ac-lyon.fr.