Dame-lavabo (La)

France (1987)

Genre : Documentaire

Écriture cinématographique : Court-métrage, Documentaire

École et cinéma 2025-2026

Synopsis

La journée de travail d’une « dame des lavabos », dans les toilettes du café « Royal Printemps », boulevard Haussmann (9e arrondissement de Paris).

Générique

Réalisation : Alain Cavalier
Écriture : Alain Cavalier
Image : Jean-Noël Ferragut
Son : Pierre Lorrain
Montage : Sophie Durand

Autour du film

À propos des 24 portraits dont L’Illusionniste fait partie, Alain Cavalier déclare : « Mon désir est d’archiver le travail manuel féminin. Mon espoir est qu’entre le premier et le dernier portrait, ce soit aussi l’histoire du travail d’un cinéaste. »

« Vingt-quatre magnifiques portraits de femmes. Chacun a pour but d’archiver le travail manuel féminin. C’est l’histoire d’une rencontre, un recueil de souvenirs, la mémoire d’une époque. Ces portraits sont des rencontres que je voudrais garder de l’oubli, ne serait-ce que pendant les quelques minutes où elles sont devant vous. Ce sont des femmes qui travaillent, qui font des enfants et qui, en même temps, gardent un esprit d’indépendance. J’ai tourné vingt-quatre portraits de treize minutes. J’ai choisi cette courte durée pour plusieurs raisons : ne pas ennuyer, échapper à toute coupure publicitaire, réaliser le film vite, dans un élan et sans trop de ratures », explique le réalisateur.

Série réalisée pour la télévision entre 1986 et 1988 puis en 1991. Au commencement, il y eut une rencontre : intrigué, en rentrant chez lui, à Paris, par un atelier allumé tard dans la nuit, Alain Cavalier se décide un jour à en pousser la porte. Il fait ainsi la connaissance d’une Matelassière, qu’il revient filmer peu après, accomplissant les gestes de son métier tout en livrant des bribes de sa vie. Ensuite, il y aura La fileuse, L’orangère, La rémouleuse… au total vingt-quatre portraits de femmes exerçant ces petits métiers de Paris en voie d’extinction, filmés avec une équipe réduite selon le même dispositif modeste, par lequel Alain Cavalier, artisan de cinéma, semble revenu à la source de son art (et métier) de cinéaste, celui d’enregistrer le réel et le frémissement de la vie.

« Ces portraits sont des rencontres que je voudrais garder de l’oubli, ne serait-ce que pendant les quelques minutes où elles sont devant vous. Ce sont des femmes qui travaillent, qui font des enfants et qui, en même temps, gardent un esprit d’indépendance. J’ai tourné vingt-quatre portraits de treize minutes. J’ai choisi cette courte durée pour plusieurs raisons : ne pas ennuyer, échapper à toute coupure publicitaire, réaliser le film vite, dans un élan et sans trop de ratures. Je ne suis pas un documentariste. Je suis plutôt un amateur de visages, de mains et d’objets. Rendre compte de la réalité ne m’attire pas. La réalité n’est qu’un mot, comme sa sœur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent. »

— Alain Cavalier