Synopsis
1978 . Alexander Kerner, jeune Allemand de l’Est, a pour héros les premiers cosmonautes. Sa mère, Christiane élève seule ses deux enfants, Alex et sa sœur Ariane. Leur père s’est enfui à l’Ouest.
1989 . L’Allemagne de l’Est fête son quarantième anniversaire.
Participant à une manifestation pour la liberté de circulation, Alex est molesté par les policiers de la Stasi sous les yeux de sa mère qui s’effondre, victime d’un grave infarctus.
Sortant de huit mois de coma, Christiane ignore tout de la chute du mur de Berlin et de ses conséquences. Le moindre choc émotionnel peut lui être fatal. Alex décide de lui cacher la Chute du mur et de reconstruire pour elle la RDA disparue presque du jour au lendemain. Avec son collègue et ami Denis, ils fabriquent à son intention des actualités télévisées et interprètent à leur façon les images de la réunification.
Générique
Titre original : Good bye Lenin !
Réalisation : Wolfgang Becker
Assistant-réalisateur : Sarah Gross
Scénario : Bernd Lichtenberg et Wolfgang Becker
Image :Martin Kukula
Montage : Peter R. Adam
Son : Wolfgang Schukrafft
Montage son : Kai Tebbel
Direction artistique : Harald Serowski
Costumes : Aenne Plaumann
Maquillage : Birger Laube
Mixage : Xaver Naudascher
Sound designer : Dirk Jacob
Musique : Yann Tiersen
Production : Stefan Arndt pour X-Filme Creative Pool, avec Paul Mueller
Distribution : Océan Film distribution
Format : 1/1,85
Couleur
Durée : 1 h 58
N° visa : 108 699
Sortie France : 10 septembre 2003
Six European Awards décernés par l’Académie du cinéma européen (2003), dont celui du Meilleur film et Meilleur acteur pour Daniel Brühl et du Meilleur scénario.
Interprétation
Alex Kerner / Daniel Brühl
Christine Kerner, la mère / Katrin Saß
Lara, l’infirmière / Chulpan Khamatova
Ariane Kerner / Maria Simon
Denis Domaschke / Florian Lukas
Rainer, l’ami de Lara /) Alexander Beyer
Robert Kerner, le père / Burghart Klaußner
Klapprath, ex-dir. École Polytechniqu e / Michael Gwisdek
Sigmund Jähn / Stefan Walz
Dr Wagner / Eberhard Kirchberg
Dr Mewes / Hans-Uwe Bauer
Stasi 1 / Martin Brambach
Stasi 2 / Michael Gerber
Autour du film
Le générique du film qui donne à voir donnait à voir des “feuilles” de décor, affirme la prééminence du décor, du travail de reconstitution. Réalisé une quinzaine d’années les événements relatés, Good bye Lenin ! se veut avant tout un témoignage sur cette société qui a basculé et disparu avec la Chute du Mur en novembre 1989, marquant ainsi la fin de la Guerre froide.
L’évocation du passé de la RDA se fait par différents types d’images qui peuvent renvoyer à des niveaux de conscience différents, participer d’images subjectives (remémorations d’Alex) ou objectives (reconstitutions du réalisateur). On peut y voir le processus d’une sorte de “travail de mémoire”, passant d’une réminiscence assez vague à une conscience plus immédiate, qui elle-même provoque, par association d’images, la remémoration d’autres scènes, comme celle où l’on voit la mère photographier ses jeunes pionnières.
La “focalisation” du narrateur
Le passage au présent (de la narration), lorsqu’Alex a 20 ans, est marqué par un long travelling vertical sur les bannières rouges tendues à l’occasion de l’anniversaire de la création du pays. Mais ce travelling de haut en bas semble se briser sur une accumulation d’horizontales : celle du banc sur lequel on retrouve un Alex adulte affalé et désabusé, celles du défilé militaire, celles des casques et de la tribune officielle dans laquelle la voix off ne reconnaît que des “guignols”, dans la mesure où tout se passe comme si de profonds changements politiques n’étaient pas à l’œuvre (on y aperçoit Gorbatchev). La retombée dans la réalité est brutale : Alex est maintenant un jeune homme, et son image correspond à la voix du narrateur.
Le soir même débute une marche de revendication pour la liberté de circulation. Reprenant les grandes leçons “eisensteiniennes” sur la mise en scène des mouvements de foules, Wolfgang Becker monte la dernière image du défilé militaire (changement de direction vers la droite) avec l’arrivée des manifestants entrant par le bord gauche de l’écran. Plusieurs plans montrant l’avancée des manifestants par vagues successives donnent ainsi l’impression de s’opposer au défilé militaire. Mouvement des lignes – horizontales et diagonales –, mouvements d’appareils (zooms et panos), tout concourt à rendre sensible l’occupation progressive de l’écran, c’est-à-dire de l’espace social.
Pour filmer ces foules et obtenir un effet de réel saisissant, le réalisateur a eu recours au subterfuge suivant : des cascadeurs furent placés dans les premières lignes de figurants, sans que ceux-ci en aient été avertis. Aussi ces derniers furent-ils particulièrement impressionnés par la violence de la répression policière, et prirent naturellement fait et cause pour les manifestants, exprimant avec authenticité leur soutien au mouvement de protestation.
La mise en abyme du réalisateur
Tiré au sort pour préserver l’équité entre les Wessies et les Ossies, Denis Maschke est désigné pour faire équipe avec Alex. Ce nouveau personnage va jouer un rôle essentiel dans la suite du récit : il va devenir le réalisateur dont Alex a besoin pour faire croire à sa mère la réalité du mensonge qu’il a inventé afin de la préserver d’un choc qui pourrait lui être fatal : la RDA existe toujours !
Dès lors, la narration va pouvoir se lire comme une métaphore du cinéma lui-même. Mais, si le cinéma qui est de nature poétique (centrée sur son propre message), ne manipule finalement que ses adeptes, la télévision, elle, par sa fonction phatique, instaure un véritable rapport à la réalité et peut la façonner à sa guise. Aussi la télévision va-t-elle être convoquée pour compléter le dispositif de représentation destiné à leurrer la pauvre femme. Les deux médias vont dès lors coexister à l’intérieur même du film, menant de façon sous-jacente une réflexion sur leur système de représentation respectif.
Ainsi les fictions qu’ils génèrent à chacun à leur manière, manipulatrices par essence, vont finalement révéler à Alex une autre réalité : “La RDA que j’avais inventée pour ma mère devenait peu à peu la RDA dont j’avais rêvé…” Cette prise de conscience va dès lors entraîner les personnages à emprunter leur propres “chemins de la liberté”, qui les mèneront pour la mère à révéler à ses enfants les véritables raisons de la séparation d’avec son mari, et pour Alex, à s’avouer l’attachement pour ce pays, cette utopie qui resterait à jamais liée à son enfance.
Comme si la vérité avait besoin des faux-semblants de la représentation pour être reconnue, et que la réalité, la “vraie”, ait dû nouer les fils de l’imaginaire avec ceux de l’écriture pour avoir quelque chance de s’entr’apercevoir.
Pistes de travail
• Les personnages
– Faire réagir les élèves en fonction de leur sympathie spontanée.
– Essayer de classer les personnages, en fonction de leur âge, de leur situation sociale, de leur passé, de leur avenir, etc.
– Montrer à quel point ils sont exemplaires de types sociaux, et en quoi ils constituent un échantillon des classes sociales en RDA.
– Quels seraient les types manquants ? Pourquoi ?
– Peut-on en déduire des différences par rapport à nos sociétés occidentales (penser au père) ?
• Leur évolution
– Discerne-t-on une évolution chez chacun des personnages ? Chez Tous ?
– Les classer en fonction de cette évolution.
– Montrer que les personnages “figés” servent de faire-valoir à ceux qui évoluent.
– En quoi ces derniers sont-ils emportés comme des particules atomiques sans qu’ils ne puissent agir sur leur mouvement ?
• Les récits
– Faire prendre conscience du rôle de la voix du narrateur.
– Demander de la situer dans le “timing” du film.
– Montrer comment il raconte plusieurs histoires à la fois, simultanément : celle de la RDA (de 1978 à 1990), de sa mère, de son amour avec Lara, de sa sœur Ariane, etc.
– Comment s’entremêlent ces différents récits ? Faire un tableau chronologique de ces différents récits. Sans doute y découvrira-t-on des interférences auxquelles on n’a pas pensé en voyant le film.
• La distorsion progressive avec la réalité historique
– Noter au fur et à mesure les libertés que prend Alex avec la vérité : du plus simple (le voisin parti en Hongrie) aux plus énormes (Coca-Cola comme invention d’Allemagne de l’Est, immigrations massives en provenance de l’Ouest, Jähn président). – Qu’est-ce qui, à chaque fois, les justifie scénariquement ? – N’est-ce qu’un mensonge ? N’est-ce pas d’avantage l’expression d’un désir, d’un rêve, la réalisation d’une utopie ?
• Mise en scène / Mise en images
– Montrer comment plusieurs types d’écritures coexistent dans le film : une mise en scène de type “nouveau naturel”, des montages d’archives, des reconstitutions parcellaires de souvenirs, des mouvements de foule dans la grande tradition du cinéma russe, etc. Une écriture qui “crée” du réel (effet poétique).
– Comment ces séquences interfèrent-elles avec celles (extraits TV, actualités “bidonnées”) qui sont censées montrer le réel, vrai ou faux ? (effet phatique)
– Prendre un ou deux exemples, et analyser en détail les manipulations opérées par Denis.
– Amener à réfléchir sur la différence des médias Cinéma/TV.
– Comment chacun à leur manière manipule-t-il la réalité ?
– Comment l’un comme l’autre, à la fin, nous font-ils comprendre les questions que le film soulève en profondeur ? L’un plus par la sensibilité et l’émotion, l’autre plus par le discours et le plaisir de la construction dramatique ?
– La fonction de la musique mérite une attention toute particulière.
• L’Histoire
– Retracer les grandes lignes d’une Histoire que les élèves connaissent peu. Expliquer les enjeux.
– Quels étaient les choix de société faits en RDA ? En quoi étaient-ils radicalement différents de ceux qui ont été faits par nos sociétés occidentales (hiérarchie des valeurs, rôle de l’argent, fonction de l’homme au sein de la société, etc.) ?
– Prendre des exemples concrets : chômage, prix des logements, voitures, biens culturels, soins médicaux, etc.
– Réfléchir pourquoi de telles sociétés ont pu se révéler liberticide.
• L’Histoire “anonyme”
– Marc Ferro a proposé ce terme dans les Individus face aux crises du XXe siècle (Ed. Odile Jacob, 2005) pour montrer l’Histoire du point de vue de ceux qui la subissent sans souvent la comprendre.
– Cette réflexion peut nous aider à comprendre ces personnages, leurs espoirs, leurs frustrations aussi, broyés qu’ils furent dans un mouvement de l’histoire qui les dépassait.
• L’Histoire du film – Réfléchir enfin sur le point de vue du réalisateur. La relation personnelle qu’il a essayé de nous faire partager avec l’histoire douloureuse de son pays. Et la façon avec laquelle il nous permet d’y projeter et de révéler nos propres aspirations
Fiche réalisée par Jacques Petat, Francis Delattre et Isabel Cabeca
septembre 2005
Expériences
• Chronologie de La RDA
Janv. : Conférence de Casablanca. Roosevelt et Churchill décident de n’accepter qu’une capitulation sans conditions des puissances de l’Axe.
Juin : Déclaration de Berlin. Les 4 commandants en chef des armées victorieuses reconnaissent les frontières allemandes de 1937, mais y délimitent quatre zones d’occupation.
Juil. : Conférence de Postdam (préparée par la conférence de Yalta de fév. 1945) : Berlin, situé en zone soviétique, est divisée en quatre zones (américaine, britannique, française et russe).
Août : Internement de 200 à 250 000 anciens nazis et collaborateurs dans des camps de concentration allemands ou soviétiques.
Sept. : Réforme agraire : expropriation des propriétaires de plus de 100 ha. Réforme judiciaire.
Avril : Fusion du KPD (communistes) et du SPD (sociaux-démocrates dans un parti socialiste unifié (SED).
Juin : Après plébiscite en Saxe, expropriation des grandes entreprises.
Amnistie partielle : 28 000 libérations, 14 000 transférés à la STASI, 20 à 30 000 déportés en URSS.
Mai : Fondation de la République démocratique allemande (RDA).
Oct. : Wilhelm Pieck est élu Président.
Juin : Traité avec la Pologne qui fait de la ligne Oder-Neisse la frontière commune entre la RDA et la Pologne. Non reconnue par la RFA.
Juil. : Création de 15 districts (Bezirke) en replacement des 5 anciens Länder (Mecklembourg, Saxe-Anhalt, Brandebourg, Saxe et Thuringe).
Juin : Émeutes à Berlin contre les nouvelles normes de production édictées par la SED, réprimées par l’Armée rouge et les forces est-allemandes.
Mars : L’URSS octroie la souveraineté à la RDA.
Début de l’ère Khroutchev en URSS.
Sept. : Walter Ulbricht devient président après la mort de W. Pieck.
Août : Edification du mur de Berlin.
À la suite de la nomination de Brejnev en URSS (1964), brutale reprise en main dont pâtissent particulièrement les artistes.
Août : Les troupes est-allemandes participent à l’occupation de la Tchécoslovaquie.
Mai : Ulbricht démissionne pour raison de santé. Erich Honecker assure l’intérim.
Oct. : Erich Honecker devient Président et Willi Stoph, Premier ministre.
Nov. : Wolf Biermann, immigré en 1953 en RDA, est privé de sa nationalité est-allemande.
Juil. : Nouveau Code pénal comportant une aggravation des peines.
Juil. : Abolition de la peine de mort
Janv. : Manifestations pour l’anniversaire de la mort de Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht.
Mai : Élections municipales : SED obtient 98,85 % des voix
Juin : Marches silencieuses chaque mois, puis chaque semaine à Dresde et à Leipzig contre les élections truquées, puis en faveur de réformes.
Août : Fuite massive d’Allemands de l’Est vers l’Autriche, via la Hongrie et la Tchécoslovaquie.
Oct. : 40e anniversaire de la RDA. Gorbatchev qui critique l’absence de réformes est acclamé à Berlin. Honecker, conspué, abandonne ses fonctions.
Egon Krenz, le nouveau président, doit faire face à de très nombreuses manifestations et à la démission de syndicalistes (Harry Tisch) et de ministres (dont la femme de Honecker).
Nov. : Passage libre à l’Ouest par les pays de l’Est. Démission du Premier ministre Stoph et du Bureau politique.
Le 9 : Ouverture des frontières interallemandes. Des centaines de milliers d’Allemands passent à l’Ouest.
Hans Modrow, élu président du Conseil des ministres, s’oppose à la réunification tout en proposant une entente entre les deux Allemagnes.
Affrontements entre partisans et opposants de l’unification à Leipzig. Le Chancelier Kohl propose un programme de réunification en dix points.
Le 12 : Manfred Gerlach, nouveau Président du Conseil d’État, reçoit Kohl à Dresde et, le lendemain, Mitterrand à Leipzig.
Janv : Importantes manifestations à Berlin à l’appel de la SED contre l’extrême droite, et à Leipzig contre le gouvernement. Grèves. Le siège de la STASI est saccagé. Le ministre des finances (SED), accusé de malversations, démissionne. Hans Modrow se déclare pour l’Allemagne unique.
Fév. : Reconnaissance de la responsabilité dans l’Holocauste (versement d’une indemnité de 100 M$). Modrow et 14 ministres se rendent à Bonn. Kohl lance à Erfurt la campagne pour l’unification. Procès de Markus (Micha) Wolf, chef de la STASI.
Mars : Elections libres : L’Alliance pour l’Allemagne (CDU+CSU+Democratischer Aufbruch) obtient 48,5 % ; SPD, 21,84 % ; PDS, 16,33 %.
Lothar de Maizière (CDU) devient président du Conseil des ministres : abolition de la référence constitutionnelle à un État “socialiste et communiste”.
Avr. : Réhabilitation de 40 000 prisonniers politiques.
Mai : Traité, puis union (1/07) monétaire avec la RFA.
Juil. : Reconstitution des Länder.
Août : Augmentation des loyers de 360 %. La réunification est adoptée (par 294 voix, contre 62 et 7 abstentions). Le 31 : signature du traité d’unification.
Oct. : Le 3, décrété jour de l’unité allemande, la RDA cesse d’exister, et, par voie de conséquence, l’Allemagne redevient juridiquement un État souverain.
• La culture en RDA
Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux écrivains sont revenus en RDA. Humanistes et antifascistes, ils adhèrent à la “literaturgesellschaft” (société de littérature), initiée par Johannes R. Becher, poète expressionniste important qui deviendra Ministre de la Culture (1954-1958). Une démocratisation de la culture est mise en place. On voit émerger des œuvres d’auteurs majeurs, comme Anna Seghers, Stefan Heym, Robert Havemann, Christa Wolf, Hans Eisler, Heiner Müller… Particulièrement, le dramaturge Bertold Brecht continue au Berliner Ensemble sa réflexion révolutionnaire sur les rapports entre la représentation théâtrale et le public.
Mais très vite le concept de démocratisation devient caduc face à un État qui fait de la création artistique un outil de propagande du “réalisme socialiste”. Les interdictions prennent une forme implacable. Dès les années 60 et 70, beaucoup d’écrivains et artistes vont devoir quitter la R.D.A, avec une interdiction de retour. Ce fut le cas d’Anna Seghers, Christa Wolf, Robert Havemann, Wolf Biermann, etc. Une vague de protestations s’élève parmi les intellectuels du monde entier.
Wolf Biermann est né à Hambourg en 1936. Fils d’un docker communiste mort à Auschwitz, Bierman est une figure médiatique et symbolique de la culture en RDA. Il a choisi en 1953 de s’installer à l’Est. En 1956, au Berliner Ensemble, le compositeur Hans Eisler l’incite à composer des chansons. En 1963, ses Chevaux de soleil et astronautes, une anthologie des poèmes, obtient un grand succès. Devenu très critique à l’égard du régime, il est déchu de sa nationalité et expulsé en 1976. En 1989, il donnera deux grands concerts à Berlin et à Leipzig, et exigera le jugement des responsables de la STASI. Il écrira encore, entre 1990 et 1994, deux œuvres polémiques au grand retentissement : Seul celui qui change peut rester fidèle à lui-même et Moi aussi j’étais la Stasi. En 1998, “ce simple chansonnier“ reçoit le Prix national de la Fondation allemande pour l’ensemble de son œuvre.
Il faut citer également parmi les grandes figures qui ont marqué le tournant des années 80/90 en RDA : Christa Wolf, née en 1929, qui mène un travail original sur la lucidité qu’elle qualifie “d’authenticité subjective” avec des œuvres comme Christa T en 68, Trame d’enfance en 76 et Scènes d’été en 89 (Günter Grass lui rendra hommage en regrettant qu’elle n’ait reçu le Nobel) ; et Christoph Hein, dramaturge et brillant essayiste, né en 1944, qui est devenu, par ses prises de parole publiques, une référence pour la société est-allemande en pleine mutation. Il fut le dramaturge de Benno Besson au Volksbühne à Berlin jusqu’à 1979, année de leur départ de la RDA. En 82, il publie qui le propulse au-devant de la scène internationale.
Outils
Bibliographie
Histoire de la RDA, Sophie Lorrain, Coll. Que-sais-je ? Ed. PUF, paris 1994.
Histoire d'un État disparu ; la République démocratique allemande de 1945 a nos jours, Francis Lachaise, Ed. Ellipses, coll. Essentiels de la civilisation allemande.
La RDA et l'Occident (1949-1990), sous la direction de Ulrich Pfeil, Presses de la Sorbonne nouvelle.
Les Enfants perdus de l'autre Allemagne ; RDA 1990 : neuf mois après la chute du mur, Isabelle Darras, Ed. Harmattan.
Pour : “Littérature en RDA”, “Bertold Brecht”, “Heiner Müller”, “Christa Wolf”, “Christoph Hein”, “Wolf Biermann”, etc… se reporter à l’Encyclopédie Universalis.
Das Zweite Leben der Filmstadt Babelsberg DEFA Spielfilm 1946-1992, Christiane Mückenberger et Ralf Schenk, Ed. Henschel, Berlin, 1994, rééd. 2002. (Ouvrage de référence, disponible au Goethe Institut).
Le cinéma en RDA, Jacques Petat et Jean Roy, dossier in Cinéma 79, n° 249, septembre 1979.
Vidéographie
Good bye Lenin ! Distribué par ADAV n° 53107
Web
Goethe Institut, Certains films allemands de l’Ouest comme de l’Est sont disponibles à l’Institut Goethe, 17 avenue d’Iéna, 75116 Paris.