Synopsis
Quelques jeunes hommes se retrouvent plusieurs années après avoir quitté le lycée. Ils assistent pendant son accouchement la compagne de leur meilleur ami, mort une semaine auparavant d’une overdose. C’est pour eux l’occasion de confronter leurs souvenirs.
Distribution
Romain Duris : Tomasi
Vincent Elbaz : Alain Chabert
Nicolas Koretzky : Maurice « Momo » Zareba
Julien Lambroschini : Bruno Tourette
Joachim Lombard : Léon Rouvel
Julie-Anne Roth : Marie, copine politisée
Hélène de Fougerolles : Christine
Élodie Bouchez : Sophie, élève de seconde et future femme de Tomasi
Lisa Faulkner : Barbara, l’étudiante londonienne
Caroline Damiens : Nora
Coco Bouiller : Félicité, la lycéenne du café et amie de Sophie
Eric Andreini : Thierry
Jackie Berroyer : Jo le dealer de Barbès
Jacques Marchand : Moroni, le proviseur du lycée
Christine Sandre : la professeure d’anglais
Nathalie Krebs : la professeure de philosophie
François Toumarkine : le professeur d’histoire-géographie
Hélène Médigue : la professeure de biologie
Bernard Bolzinger : le professeur de sport
Alain Guillo : le professeur de mathématiques
Hugo Reyne : le professeur de musique
Gerard Dallais : le professeur « non-non »
Jean-Claude Poulain : le père de Momo
Jacqueline Mouret : la mère de Momo
Hélène Laroche : la sœur de Momo
Michelle Rebot : la mère d’Alain
Laurence Roy : la mère de Bruno
Mélanie Fréjean : la sœur de Bruno
Christine Thery : la mère de Léon
Fred Ulysse : le père de Léon
Alain Jarrige : Jean-Louis Rouvel, le frère de Léon
Zinedine Soualem : un hippie
Antoine Chappey : un squatteur
Jean-Michel Dagory : Gérard un squatteur
Renée Le Calm : la cliente de la boulangerie
Marina Tomé : une squatteuse
Caroline Proust : une hippie
Générique
Réalisation : Cédric Klapisch
Scénario : Cédric Klapisch, Santiago Amigorena, Alexis Galmot et Daniel Thieux
Musique : Joël Daydé
Photographie : Dominique Colin
Montage : Francine Sandberg
Décors : François Emmanuelli
Costumes : Pierre-Yves Garraud
Autour du film
Le Péril jeune fut initialement produit pour Arte et sa collection Les Années lycée avant de sortir en salles. Un film qui se déroule alors que sonne le glas des Trente Glorieuses, des années politiques et aussi féministes…
Tomasi dans Le Péril jeune est le premier rôle de Romain Duris décroché grâce à un casting sauvage qui expliquait en interview : « Bon, moi, j’avais un look un peu spécial, et du coup, je me faisais souvent arrêter pour des pubs, pour des photos ou pour des films. »... Et un téléfilm. Car Le Péril jeune fut initialement produit pour Arte et sa collection Les Années lycée.
Il séduit pourtant l’ancien Monsieur Cinéma de France Inter, André Asséo : « Tout sonne juste : le ton, les dialogues, les situations ». Les acteurs : Vincent Elbaz est Chabert, Nicolas Koretzkyi, Momo. Joaquim Lombard joue Léon, et Julien Lambroschini incarne Bruno. Après un succès télé en 1994, le film sort au cinéma un an plus tard. Et son action se déroule 20 ans plus tôt, alors que sonne le glas des Trente Glorieuses, des années politiques et aussi féministes.
Mais quelle que soit l’époque, les obsessions des jeunes ne changent pas. Extrait : « Il n’y a pas que le sexe dans la vie. Il y a le cul aussi. (rire et re-rire) » Le rire gras, signature de la jeunesse. Gras comme leur peau.
Et pourtant, dans les années 1970, on commence à s’intéresser à eux. Extrait : « Il faut intéresser le jeune. N’oublions pas qu’il a 18 ans, qu’il est plein d’une énergie débordante, qui a besoin à la fois d’être canalisée, mais libérée en même temps. »
Cette insolente jeunesse qui se demande ce qu’elle sera dans dix ans
Comme dans une mauvaise chanson de Patrick Bruel, les héros s’interrogent : « Je voudrais bien voir la tronche qu’on aura tous dans dix ans ». Impossible de le savoir pour Tomasi car il est mort, et ça, on le sait dès la troisième minute.
C’est pourquoi ses quatre meilleurs potes se retrouvent à la maternité « entre Éros et Thanatos », pour accueillir l’enfant qui va naître de son union avec Sophie, jouée par Elodie Bouchez.
On se souvient des Pink Floyd, du temps qui est assassin et emporte avec lui les rires des enfants… On se remémore l’époque où on avait plein de cheveux, et on réécoute Alvin Lee, dont le groupe s’appelle, il n’y a pas de hasard, Ten years after. Et on renonce à essayer de jouer aussi vite que lui.
Il ne nous reste plus qu’à nous remémorer, comme Cédric Klapisch, le dernier plan du « Péril jeune » sur la gueule de star de Romain Duris : « Je lui ai dit de monter sur le panier de baskets, de sourire, d’arrêter de sourire et de descendre. Et ce mec là fait ça. Je peux pratiquement pas voir ce plan sans pleurer personnellement. »
Provenant du podcast « Le cinéma de Thomas Croisière » / France Inter
Pistes de travail
Analyse thématique
Une folle cavalcade dans un labyrinthe de couloirs : le générique du début du film donne le ton. Celui de l’urgence du présent. Pourtant ce plan d’ouverture ne présage en rien de la séquence suivante où il est question de retrouvailles mais surtout de flash-backs…