The Rider

États-Unis (2018)

Genre : Drame

Écriture cinématographique : Fiction

Archives CAC, Collège au cinéma 2020-2021

Synopsis

Brady, jeune cow-boy, entraineur de chevaux et étoile montante du rodéo, voit sa vie basculer après qu’un cheval lui a écrasé le crâne au cours d’un rodéo. On lui annonce alors qu’il ne pourra plus faire d’équitation. De retour chez lui, dans la réserve de Pine Ridge, sans goût pour une vie différente, il est confronté à la vacuité de sa vie : il est désormais un cow-boy qui ne peut ni faire de rodéo ni même monter à cheval. Pour reprendre le contrôle de son destin, Brady se lance dans une quête identitaire et cherche à comprendre ce que c’est qu’être un homme au cœur de l’Amérique.

Distribution

Brady Jandreau : Brady Blackburn
Tim Jandreau : Wayne Blackburn
Lilly Jandreau : Lilly Blackburn
Cat Clifford : Cat Clifford
Terri Dawn Pourier : Terri Dawn Pourier
Lane Scott : Lane Scott
Tanner Langdeau : Tanner Langdeau
James Calhoon : James Calhoon
Derrick Janis : Victor Chasinghawk

Générique

Réalisation : Chloé Zhao
Scénario : Chloé Zhao
Photographie : Joshua James Richards
Montage : Alex O’Flinn
Musique : Nathan Halpern
Producteurs : Chloé Zhao, Bert Hamelinck, Mollye Asher, Sacha Ben Harroche
Production : Highwayman Films, Caviar
Distribution en France : Les Films du Losange
Durée : 104 min.

Récompenses
• Prix Art Cinema du meilleur film de la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2017
• Grand prix au Festival du cinéma américain de Deauville 2017

Autour du film

Plus documentaire que fiction, le film raconte l’histoire vraie de Brady, ce jeune cow-boy de rodéo qui fait une terrible chute de cheval et a le crâne écrasé. Avec une plaque dans la tête, il doit évidemment cesser de monter, mais c’est plus fort que lui, il n’imagine pas vivre sans mettre les pieds dans les étriers, fût-ce en ayant des malaises et en vomissant ses tripes. D’autant que sa vie de piéton est sinistre, dans un trou perdu du Dakota, entre une mère morte, un père au chômage, une sœur atteinte du syndrome d’Asperger, un voisin manchot et des copains aussi abîmés que lui par le rodéo.

Danièle Heymann : « absolument magnifique »

Quand on voit au générique de fin les protagonistes et les noms en face : ce sont les mêmes noms. Tout ça est vécu, et arrive à parvenir à la fiction la plus large et la plus belle.

Il y a des épisodes dans le film qui sont d’une telle cruauté de la vie qu’on ne peut que penser « ça, c’est de la fiction ». Et non, ce n’est pas de la fiction. C’est un peu beaucoup (le voisin handicapé, la soeur autiste)… On se dit qu’il y a vraiment beaucoup de malheur sur cet homme. Mais c’est très beau.

C’est l’histoire d’un homme en deuil de lui-même. Comment peut-on accepter d ‘être en deuil de ce qu’on a été, de sa passion et de ce qui fait sa vie.

Nicolas Schaller : « vraiment un très beau film »

Chloé Zhao prend le meilleur du western sans en prendre les clichés. La vie des personnages passe au-delà des clichés. Barry a de origines amérindiennes ; c’est ça aussi qui est beau : c’est un personnage d’indien qui regrette de ne pas avoir cette vie de western qu’Hollywood a ancré dans l’histoire de l’Amérique avec ses raccourcis… La fiction gagne sur le documentaire

C’est vraiment un très beau film.

Pierre Murat : « S’il n’y a qu’un film à voir ces-temps-ci, c’est celui-là »

C’est absolument splendide.

C’est romanesque en plus : que ce soit vrai ajoute encore à l’émotion. Mais même au point de vue fiction, ce qu’il se passe (et Dieu sait qu’il ne se passe pas grand chose, si ce n’est ce désir de remonter, de continuer), mais la façon dont il bouge, ses rapports avec sa sœur, le copain… ça m’a rappelé des grands films de John Huston avec des héros paumés dans une Amérique lyrique et en même temps étouffante… C’est magnifique.

C’est vraiment le film qu’il faut voir. 

Xavier Leherpeur : « l’un des plus beaux films de la semaine – et de l’année sans doute »

C’est l’un des plus beaux films de la semaine – et de l’année sans doute. Elle sait remarquablement filmer ce corps et le corps des chevaux. Il y a une danse à un moment quand il essaie de monter dans ce cheval : il monte et il redescend, et il remonte, et il chute. Et c’est absolument magnifique parce qu’on ne peut pas faire comprendre par les mots, ce fusionnel avec les chevaux, elle le capte.

Elle arrive à ciseler cela : le social, la maladie, le mélo… tout cela magnifié par une mise en scène et par un scénario qui réajustent tout ça. C’est un film absolument superbe !

Vidéos

Cow-boy au miroir

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