Truman Show (The)

États-Unis (1998)

Genre : Comédie dramatique, Science-fiction

Écriture cinématographique : Fiction

Collège au cinéma 2024-2025

Synopsis

Truman Burbank est la vedette d’un show télévisé, mais il ne. le sait pas. Ses moindres faits et gestes sont filmés à son. insu par un créateur-réalisateur-producteur avant-gardiste.. La ville entière est un immense studio de cinéma, ses. voisins, ses collègues, ses amis et même sa femme sont des. acteurs professionnels d’hollywood. Un jour pourtant, Truman. se doute de quelque chose…

Distribution

Jim Carrey : Truman Burbank
Ed Harris : Christof
Laura Linney : Meryl (rôle) / Hannah Gill
Noah Emmerich : Marlon (rôle) / Louis Coltrane
Natascha McElhone : Lauren Garland (rôle) / Sylvia
Holland Taylor : Angela la mère de Truman (rôle) / Alanis Montclair
Brian Delate : le père de Truman (rôle) / Walter Moore
Una Damon (en) : Chloe
Peter Krause : Lawrence
Blair Slater : Truman Burbank enfant
Paul Giamatti : Simeon
Philip Baker Hall : Network Executive
Harry Shearer : Mike Michaelson

Générique

Réalisation : Peter Weir
Scénario : Andrew Niccol
Musique : Burkhard Dallwitz
Musique additionnelle : Philip Glass
Photographie : Peter Biziou
Montage : William M. Anderson et Lee Smith

Autour du film

Réalisé il y a vingt-cinq ans, The Truman Show reste une critique efficace tout à la fois de l’american way of life de l’après-guerre, de l’aliénation télévisuelle, de la télésurveillance, de la télé-(ir)réalité, en même temps qu’une sorte de documentaire sur le tournage d’un film de studio à Hollywood, par exemple avec Jim Carrey. Sa pertinence intacte, le film la doit à son dispositif dont on sait, aujourd’hui encore plus, qu’il n’a pas grand-chose à voir avec la science-fiction : une vie filmée et programmée non-stop depuis la naissance et, idéalement, jusqu’à la mort du sujet ou du cobaye. Une vie volée, une existence engloutie dans un décor « de rêve », un libre-arbitre en forme de trompe-l’œil. Dès son scénario, écrit par Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca, 1997), sans doute le Truman Show s’est-il inspiré de lointains exemples : le Monsieur Hulot de Jacques Tati, la série du Prisonnier… Peut-être faut-il voir aussi dans le personnage principal un destin exactement opposé à celui de George Bailey (James Stewart) dans La vie est belle de Capra : là où un homme ordinaire parvenait à la conclusion de son utilité essentielle au sein d’une petite communauté, un autre en arrive à penser précisément l’inverse. Et si cette fois cela disjoncte aussi visiblement, on le doit à un corps récalcitrant, à un être heureusement instable : Jim Carrey. Le comédien est alors parvenu à un stade de sa carrière où n’importe lequel de ses films ressemble à un commentaire de son cas, lui qui supporte une célébrité mondiale, constamment épiée. Carrey et Burbank ont bien un seul et même désir, soit le contraire de l’obscénité télévisuelle quotidienne : faire l’expérience apaisante du hors champ.
— Bernard Benoliel