Une seconde mère

Brésil (2015)

Genre : Drame

Écriture cinématographique : Fiction

Collège au cinéma 2023-2024

Synopsis

Depuis plusieurs années, Val travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils. L’irruption de Jessica, sa fille qu’elle n’a pas pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée…

Distribution

Val : Regina CASÉ
Fabinho : Michel JOELSAS
Jessica : Camila MáRDILA
Barbara : Karine TELES
Carlos : Lourenço MUTARELLI
Edna : Helena ALBERGARIA

Générique

Scénario et réalisation : Anna MUYLAERT
Image : Bárbara ALVAREZ
Décors : Marcos PEDROSO & Thales JUNQUEIRA
Montage : Karen HARLEY, edt.
Musique originale : Fabio TRUMMER & Vitor ARAÙJO
Casting : Patricia FARIA
Costumes : André SIMONETTI & Claudia KOPKE
Son : Gabriela CUNHA
Producteurs : Caio GULLANE, Fabiano GULLANE, Debora IVANOV & Anna MUYLAERT

Pistes de travail

Analyse thématique

Depuis plusieurs années, Val travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils. L’irruption de sa fille, qu’elle n’a pas pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maison… La réalisatrice qui nourrit un intérêt pour les personnages féminins forts et les histoires intimes recourt au thème du secret pour tendre un miroir à la société brésilienne.

Expériences

« J’ai commencé à écrire le scénario il y a plus de vingt ans. Je venais d’avoir un bébé et je prenais tout juste conscience de ce que voulait dire “élever un enfant”, de ce que représentait cette tâche, de sa noblesse en quelque sorte. Je réalisais alors à quel point cela était déprécié dans la culture brésilienne. Autour de moi, du moins dans le monde dans lequel j’évoluais, les gens préféraient le plus souvent confier leur enfant à une nounou qu’ils installaient chez eux, dans leur maison, plutôt que de s’en occuper eux-mêmes. Or ces nounous avaient elles-mêmes des enfants qu’elles avaient dû confier à quelqu’un d’autre afin de pouvoir s’acquitter de leur travail et s’intégrer dans un tel dispositif. Ce paradoxe social m’est apparu comme l’un des plus frappants au Brésil car ce sont toujours les enfants qui en sont les grands perdants, tant du côté des patrons que des nounous. En fait, il y a un problème majeur dans le fondement même de notre société : l’éducation. Celle-ci peut-elle réellement exister sans affection ? Cette affection peut-elle s’acheter ? Et, si oui, à quel prix ? » Anna Muylaert