Catégorie : Portraits de passeurs
Le quotidien du Pôle Image Haute-Normandie : initiatives d’éducation à l’image et valorisation des fonds photographique et audiovisuel.
Nous avons pris un grand plaisir à rencontrer les divers membres de l’équipe du Pôle Image Haute-Normandie, même si nous ne devons pas oublier tous ceux qui sont restés à l’ombre et qui travaillent chaque jour pour faire vivre le Pôle.
Pour en savoir plus sur ces diverses initiatives, rendez-vous sur leurs sites :
– Pour Archives en ligne, le projet est à consulter sur http://www.poleimagehn.com.
– Pour Kinema, rendez-vous sur leur site http://www.kinema.fr. Ils élaborent actuellement un petit lexique du cinéma bilingue, une idée en or, qui viendra enrichir le dispositif et le site et qui sera d’une grande utilité à tout enseignant germanophone désirant faire travailler ses élèves sur le cinéma !
Lycéens au cinéma compte à son actif de nombreux documents pédagogiques audiovisuels qui viennent compléter le travail sur les films de la liste nationale, parmi lesquels nous pouvons citer :
L’Homme sans passé d’Aki Kaurismäki
Jour de Fête de Jacques Tati
L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville
La Trahison de Philippe Faucon
Valse avec Bachir d’Ari Folman
Mais la meilleure manière de découvrir les stratégies d’éducation à l’image reste encore d’aller observer le travail dans les ateliers.
Dans le cadre d’Images en ligne, nous avons pu visiter le collège Camille Claudel où les élèves de 6e élaboraient de petits films d’animation à partir d’expressions consacrées anglaises et françaises comme « Avoir d’autres chats à fouetter » ou encore « Raining cats and dogs ». A partir de cette première injonction, les élèves ont élaboré eux-mêmes scénario, découpage, story-board et ont fabriqué les décors et les personnages. Nicolas Losardo et Nicolas Braquehays, les chargés de mission Images en ligne, ont déployé une manière très interactive de suivre l’évolution des projets au cours de l’année. Ils organisent des visioconférences avec les élèves lors desquelles ils partagent également des programmes et des visuels d’ordinateur à ordinateur ; ils peuvent ainsi interagir en direct avec les élèves en apportant des transformations aux fichiers sur lesquels ces derniers travaillent. Ils avouent cependant que ce mode opératoire nécessite un bon débit internet et une connexion sans faille, ce qui pose encore problème parfois. Les élèves se passionnent pour ce travail qu’ils peuvent mener de bout en bout, même si dans ces zones difficiles, il peut parfois s’agir de ce que les membres du Pôle appellent « un public volatile ». Ainsi, alors que deux groupes d’élèves sont restés après la fin officielle du cours pour terminer leurs films, un des groupes a fui, laissant l’enseignant et la bibliothécaire tristement penchés sur l’ouvrage pour finir ce qu’ils avaient entrepris.
Le dispositif Images en ligne compte de nombreux projets, y compris la réalisation dès l’année prochaine de POM – Petite Oeuvre Multimédia (ou Petit Objet Multimédia) – qui leur permettront d’aborder la photographie et l’image fixe, ainsi que le montage image et son, l’animation et les questions de narration audiovisuelle dans le cadre d’objets courts aux formes variées et inventives.
Quelques exemples de POM ci-dessous :
– POM « Voluptas » du catalogue Territoires de Fictions sélectionné par le festival de la Photographie d’Arles.
– POM « Ma maison pour hôpital » du catalogue Territoires de Fictions sélectionné par le festival des 4 écrans.
Le deuxième atelier, celui de Passeurs d’images, était organisé dans le cadre du Festival des Très Courts dans la Ville de Saint-étienne-du-Rouvray. Cet atelier sur la peur au cinéma était animé avec grand talent par le compositeur Jean-Carl Feldis. L’intervenant adaptait parfaitement son langage au public pourtant très varié (publics scolaires et usagers des centres sociaux et associations de solidarité), et parvenait à faire découvrir à son auditoire la manière dont le son influence notre lecture des images à travers un exercice ludique et valorisant, et qui permet à chacun de sentir que le travail du cinéma est à sa portée.