Les bruits

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Le son d’un film est le résultat du mélange (le “ mixage ”) de trois bandes magnétiques différentes :

  1. La bande des dialogues
  2. La bande musique
  3. La bande bruits, composée des bruits proprement dits (bruits de pas, chute d’objets…) et des « ambiances » (vent, pluie, brouhaha…).

Lors du mixage, on établit une “ version internationale ” (V.I.) qui ne comporte que la musique et les bruits, et sur laquelle on pourra enregistrer de nouvelles paroles en langue étrangère.

Il est donc nécessaire de séparer le mieux possible les paroles des bruits. L’ingénieur du son va donc, dès la prise de son sur la tournage, privilégier la parole et atténuer les bruits et enregistrer des “ sons seuls ”, c’est-à-dire des bruits et des ambiances sans la voix des comédiens.

Certains bruits ne peuvent être enregistrés “ en direct ” ; trop puissants, trop faibles ou déformés, ils paraîtraient faux. On a alors recours à un bruiteur, artiste qui, dans un auditorium, fabrique, à l’aide des objets et ustensiles les plus incroyables, les bruits et ambiances en synchronisme avec les images du film qui défilent sur un écran. Cette opération est appelée “ bruitage ”.

Jacques Tati a pleinement utilisé cette possibilité de “ recréer ” artificiellement les sons pour leur donner une valeur comique. Ainsi, lorsque nous pénétrons dans l’usine de M. Arpel, cet univers industriel est quelque peu ridiculisé par les incessants va-et-vient de la secrétaire, dont le bruit de ses talons-aiguilles est “ bruité ” avec des balles de ping-pong !


Analyse et montage : Cécile Paturel