DE FAUCOMPRET Hugo

Réalisateur

Biographie

Né en Normandie en 1990, Hugo de Faucompret fait ses premiers pas dans les arts visuels en assistant aux cours du soir de la prépa de L’ÉMAP (École Municipale d’Arts Plastiques) de la ville de Fécamp (76) pendant ses années Lycée. Il y découvre entre autres : le modèle vivant, la peinture à l’huile, le modelage et la photo argentique. Après une Mise À Niveau en Arts Appliqués (2009) et un Diplôme des Métiers d’Arts Gravure (2011) à l’École Supérieure des Arts et Industries Graphiques Estienne à Paris, il intègre Gobelins, l’école de l’image en 2012. À l’été 2013, alors qu’il est encore étudiant, il co-réalise son premier film RACINES au studio Kawanimation. En 2015, son diplôme de concepteur et réalisateur de films d’animation en poche, il réalise le film AUTOMNE pour la troisième saison de la collection En sortant de l’école consacrée à Guillaume Apollinaire (Tant Mieux productions). Depuis, il alterne les productions indépendantes avec ses 11 ami.es du collectif Souviens Ten-Zan, les contrats de concept, de storyboard ou de réalisation ainsi que la création de ses projets personnels. En 2020, il réalise MAMAN PLEUT DES CORDES. Tous les décors y sont peints à la main et les personnages animés image par image. Il a assuré dernièrement la direction artistique du PEUPLE DE L’ARBRE, le prochain long-métrage de Jan Kounen produit par Naïa Productions. Actuellement, Hugo de Faucompret vit et travaille à Valence, où il se consacre à l’écriture et la conception de ses prochains projets.

« À l’origine de MAMAN PLEUT DES CORDES, il y avait l’envie de traiter la thématique de la dépression. Mais je voulais le faire en restant à hauteur d’enfant, à travers un fi lm plein de vie. Rapidement, ce qui ressort du fi lm, c’est justement ce dont on manque trop parfois : le partage des choses simples comme la nourriture, la musique. Le tissage de liens nouveaux ou le fait de renforcer ceux qui existent déjà mais sont un peu fatigués. Pour ce premier “long” projet, j’ai tout de suite eu envie de collaborer avec quelqu’un à l’écriture. J’avais besoin de l’aide d’une vraie scénariste pour structurer un récit de cette durée, plus long que mes courts précédents. J’avais aussi besoin que cette co-scénariste soit une femme : le fi lm raconte trois générations de femmes et il me fallait de l’aide pour construire avec justesse les liens qui unissent ces personnages féminins. J’ai aussi mis beaucoup de mes expériences personnelles dans ce fi lm. Dans les rapports entre les personnages et dans les thématiques abordées bien sûr, mais aussi dans les lieux. Le village où habite Mémé Oignon par exemple, le “hameau de l’enfer”, est un lieu qui existe vraiment et où j’ai passé mon enfance. Ce lieu est à l’image du message du fi lm : il a l’air triste au premier abord, mais quand on y regarde de plus près, on y trouve mille raisons d’être heureux. Les autres paysages sont librement inspirés de la Normandie et de sa météo changeante, mais j’y ai introduit des éléments issus de l’univers des contes, comme ces épaisses forêts neigeuses, qui sont moins défi nies mais rendent le récit plus universel. » Hugo De Faucompret

Lison d’Andréa, co-autrice

« Quand j’ai lu tout le matériel qu’avait déjà produit Hugo, je me suis dit que c’était très riche, qu’il y avait énormément d’idées très visuelles. Mais le plus dur restait à faire : trouver le bon dosage pour traiter de cette histoire, et arriver à équilibrer l’émotion et la comédie. Pour y parvenir, on a beaucoup travaillé les équilibres de présence des personnages. Des plus sérieux (Maman, parfois Mémé), aux plus légers (Cloclo et les enfants). On a aussi choisi d’emmener Cloclo vers l’univers du merveilleux. D’utiliser les fi gures du conte pour apprivoiser ce personnage. Une autre des lignes de force de cette histoire, c’était ces trois générations de femmes, Il y avait cette idée que Jeanne ne doit pas hériter de la dépression de sa mère. C’est aussi ça que raconte l’histoire, mais évidemment tout cela est un sous-texte qui ne va pas sauter aux yeux des enfants. Comme toujours dans l’animation ou dans le scénario en général, les premières versions étaient trop longues. Et pour cause, le matériel dont nous sommes partis était extrêmement riche. Nous avons donc dû écrire en entonnoir pour essayer de revenir vers quelque chose de plus ramassé. Cette contrainte d’écriture s’est fi nalement avérée bénéfi que, car elle nous a obligés à trouver des solutions d’écriture plus e¥ caces pour éviter toute lourdeur, nous avons donc choisi de privilégier, à chaque fois que c’était possible, des solutions visuelles plutôt que des solutions à travers l’écriture de dialogue. Et sur ce point, Hugo était vraiment d’une aide précieuse. » Lison d’Andréa

Filmographie

2013 : Racines
2015 : Automne
2020 : Maman pleut des cordes